A travers un certain nombre de réformes, nous avons lancé la modernisation de notre modèle économique, social et environnemental. Une action qui se traduit ces dernières semaines par l’adoption de lois importantes sur l’agriculture et l’alimentation, l’évolution du logement, la réforme de la formation professionnelle ou de l’entreprise. Pour réussir nous devons garder le cap que nous avons fixé sans perdre l’équilibre qui compose l’ADN du mouvement que nous avons lancé : libérer, protéger, unir.
Pour réussir, nous devons également garder certaines qualitésqui ont été les nôtres tout au long de la campagne présidentielle, l’écoute, l’humilité, la bienveillance, l’envie. Nous ne devons pas tomber dans la culture de la célébration de victoires passées ou l’arrogance de certaines statistiques peu parlantes. Nous devons rester sur le terrain, ce que nous faisons, et travailler avec l’ensemble des acteurs locaux qui participent à la vie de nos territoires.
Ces acteurs, associatifs, institutionnels ou économiques, je les rencontre régulièrement sur les trois villes de notre circonscription. Et certaines des difficultés ou inquiétudes qu’ils rencontrent me questionnent. Notamment dans le secteur associatif. Qu’il s’agisse des associations sportives, éducatives, solidaires, humanitaires, toutes m’ont fait part au cours des dernières semaines des difficultés qu’elles rencontrent à poursuivre leurs activités, faute de moyens budgétaires ou humains, faute de lourdeurs administratives et de relations complexes avec l’Etat. Or, sans ces acteurs, nous ne pouvons réussir la transformation de notre société. Nous devons leur faire confiance et leur donner les moyens d’agir dans un cadre contractuel renouvelé. Nous agissons, les premiers résultats se font sentir, oui, mais nous devons aussi entendre ce que nous disent les acteurs associatifs. J’y serai particulièrement attentif dans les mois à venir.
Nous devons être exigeants vis-à-vis de l’action que nous menons et nous devons regarder le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui avec réalisme.
C’est l’Union européenne d’abord, qui fait fasse à une montée des populismes les plus aventuriers et trompeurs, des populismes qui sont aujourd’hui au pouvoir dans nombre d’états dont l’Italie. Des populismes qui rendent notre époque incertaine et qui nous obligent cette fois-ci à mener une campagne offensive et progressiste pour les prochaines élections européennes. Cette campagne nous l’avons démarrée avec la Grande arche pour l’Europe que nous avons menée au cours des dernières semaines partout dans le pays. Une première étape dans le chemin que nous empruntons et qui doit nous conduire à porter l’année prochaine des propositions fortes pour que l’Union européenne se dote enfin de politiques sociales, migratoires, environnementales, sécuritaires, industrielles et technologiques, ambitieuses. Nous devons sortir de l’Europe où seule la peur se communique de peuple en peuple pour relancer une Europe de la confiance et de l’optimisme.Une Europe fédératrice, solidaire et innovante.Nous pouvons y arriver. Nous devons y arriver.
C’est ensuite l’action de certaines grandes puissances mondiales les Etats-Unis, la Chine, la Russie, notamment. Les décisions qu’elles prennent aujourd’hui sont pour certaines de nature à transformer en profondeur les équilibres mondiaux. Le repli sur soi, le protectionnisme, la volonté de contrôler les agissements des citoyens et de la presse sont de plus en plus perceptibles. Par ailleurs, la défense des droits humains universels sont bien souvent mis de côté au nom du pragmatisme qui doit prévaloir en matière d’action publique et de diplomatie. Dans cette période, nous devons continuer à porter haut et fort la voix de la France dans le monde et convaincre nos partenaires européens de la nécessité absolue de renforcer la construction communautaire au cours des années qui viennent. Dans la période qui s’annonce, nous devons agir ensemble et de manière indépendante !