Cette loi vise à améliorer concrètement les déplacements au quotidien, pour tous les citoyens et dans tous les territoires grâce à des transports plus faciles, moins coûteux et plus propres. Le projet tient compte de l’urgence environnementale et du besoin d’innovation dans le secteur des transports.
Dans ce cadre, j’ai particulièrement travaillé en collaboration avec la FUB, la Fédération française des usagers de la bicyclette, ce qui m’a permis de préciser les mesures que je souhaitais défendre.
Ainsi, j’ai cosigné de nombreux amendements, déposés notamment par les députés Barbara Pompili et Matthieu Orphelin. J’ai cosigné des amendements portant sur l’amélioration du transport des vélos dans les trains grâce à des emplacements dédiés, ainsi que sur l’obligation de réalisation d’un aménagement ou d’un itinéraire cyclable lorsque le besoin en est avéré. J’ai également appuyé des amendements dont l’objectif est de créer un maillage territorial d’itinéraires cyclables continu y compris lors de la rénovation de voies interurbaines. Je me suis engagé pour le « forfait mobilités durables », en cosignant des amendements qui visaient à le promouvoir et à le rendre obligatoire pour les employeurs, amendements finalement non retenus. Enfin, j’ai appuyé un amendement qui visait à garantir un nombre plus ambitieux de places de stationnement de vélo dans les gares.
Le premier de ces amendements visait à donner aux maires la possibilité de restreindre à certaines heures la circulation des poids-lourds non équipés de dispositifs d’alerte sur les voies d’agglomération ouvertes à la circulation publique. Des cyclistes de plus en plus nombreux sont victimes d’accidents graves impliquant un poids-lourd, souvent dus aux angles morts des véhicules de ce type. Ce fut notamment le cas d’Armelle Cizeron, collaboratrice parlementaire à l’Assemblée nationale décédée suite à un tragique accident à vélo aux abords du palais Bourbon. Son décès initia la volonté des députés de restreindre les déplacements des poids-lourds non équipés, sachant que les dispositifs d’alerte sont actuellement peu répandus. L’Union européenne envisage certes de les rendre obligatoires, mais cela ne concernerait que les véhicules neufs. Par cette proposition, je souhaitais ainsigarantir la sécurité des cyclistesd’ici la généralisation de ce dispositif. Cependant, cet amendement a été rejeté lors du vote en séance publique à deux voies près. Cela a cependant permis de sensibiliser les acteurs des transports à ce problème de sécurité publique.
Un second amendement créait l’obligation de maintenir ou de réaliser la continuité des itinéraires cyclables à l’occasion de la construction ou de la réhabilitation de transports. Je souhaitais ainsi faciliter les déplacements vélo en ville en toute sécurité malgré le fait que des voies urbaines soient en travaux.
Mon troisième amendement portait sur l’apprentissage du vélo à l’école. Le texte de la LOM prévoit que les établissements du premier degré devront apprendre aux élèves à se déplacer en vélo de manière autonome et sécurisée. Très attaché à cette mesure, je souhaitais qu’un rapport ministériel soit effectué en 2021 sur la mise en œuvre de l’apprentissage afin d’évaluer la part des enfants concernés ainsi que leur origine sociale et spatiale. Cet amendement a été retiré au profit de celui du responsable du texte.