Dijon, Roubaix, Wattrelos, Elbeuf, Rouen, Argenteuil, Aix-en-Provence, Pointe-à-Pitre, Les Abymes, Fort-de-France, Schœlcher, Lyon. Au cours des dernières semaines je me suis rendu dans ces villes et ces territoires pour rencontrer les acteurs qui sont engagés au quotidien dans la lutte contre les violences conjugales, et échanger avec eux sur les mesures à prendre pour améliorer nos politiques en la matière. J’ai mené ce travail dans le cadre du groupe de travail que nous avons mis en place à l’Assemblée nationale avec ma collègue Bérangère Couillard, députée de Gironde. Après plusieurs semaines de ce tour de France, nous avons remis le 5 novembre dernier à Marlène Schiappa un livret contenant nos contributions au Grenelle des violences conjugales dont les conclusions seront présentées le 25 novembre prochain lors de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Ces journées de travail passées dans nos régions m’ont aussi permis de prendre un peu mieux le pouls de notre pays.
Au cours de ces rencontres j’ai ressenti des inquiétudes, c’est une vérité, mais aussi beaucoup d’énergies et d’envies. Nous avons rencontré des femmes et des hommes qui sont engagés pour les autres, pour la vie de la cité et la vie de notre République. Nous avons rencontré des personnes qui développent au quotidien des projets afin d’améliorer l’accompagnement des victimes de violences conjugales mais, bien au-delà, pour apaiser notre société et renforcer son vivre ensemble. Ces acteurs, qu’ils soient responsables d’associations ou de services médicaux, qu’ils soient enseignants ou officiers de police, intervenants sociaux ou magistrats, il nous faut davantage les écouter et faciliter leur action. Il nous faut les accompagner dans leurs démarches administratives, plutôt que les freiner. Il nous faut davantage contractualiser avec eux dans la durée sur plusieurs années afin de pérenniser leurs actions et garantir leurs financements, plutôt que de les faire crouler sous les demandes incessantes de contrôles administratifs. Il nous faut leur faire confiance et les laisser agir.
Au cours de ces déplacements, au fil des échanges que j’ai pu avoir avec les acteurs associatifs et institutionnels, avec les élus et les citoyens, j’ai pu entendre les inquiétudes qui persistent dans notre société. Ces inquiétudes touchent aussi bien la situation personnelle des uns et des autres que la situation collective et notre capacité à faire société ensemble. Nous devons notamment nous questionner sur l’avenir de nos services publics, tout particulièrement dans la santé, la justice, la sécurité et l’éducation. Ces services sont au cœur de notre pacte social et nous devons aujourd’hui les renforcer. La question de leur financement est bien entendu centrale. Dans les années qui viennent, nous devrons considérablement continuer à augmenter leurs budgets si nous voulons garder un haut niveau de service public tout en les modernisant. Cela nous demandera d’avoir un discours pédagogique sur l’impôt et son utilité afin de sortir de la dynamique de baisse constante que nous connaissons depuis maintenant plusieurs années.
Le rapport des députés LaREM :