Pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, l’Union européenne a annoncé une série de mesures inédites afin de renforcer nos secteurs de la santé publique et atténuer l’impact socio-économique de l’épidémie.
La Commission européenne, le Parlement européen, la Banque centrale européenne et les autres institutions européennes souhaitent donner les moyens nécessaires aux États membres pour coordonner leurs réponses nationales face à la crise sanitaire.
Suspension des règles de discipline budgétaire
Les États européens pourront injecter autant d’argent que nécessaire dans leur économie afin de lutter contre les retombées de l’épidémie. Parmi les obligations que les États membres n’auront plus à respecter, la fameuse règle imposant que leur déficit public reste inférieur à 3 % de leur PIB.
BCE : un plan d’urgence de 750 milliards d’euros
La Banque centrale européenne (BCE) déclenche un plan d’urgence de 750 milliards d’euros pour contenir les répercussions sur l’économie via des rachats de dette publique et privée. Ce plan s’ajoute aux 120 milliards d’euros annoncés mi-mars et aux 20 milliards d’euros par mois lancés à l’automne, soit un total de 1 050 milliards d’euros pour les neuf prochains mois.
Les 27 ministres des Finances ont par ailleurs annoncé une série de mesures dont des mesures de trésorerie comme le paiement différé des impôts ainsi qu’un fond de soutien de 37 milliards d’euros pour les systèmes de santé, les entreprises en difficulté et les travailleurs touchés.
De l’aide concrète entre pays
La France et l’Allemagne ont fourni à l’Italie plus de masques que la Chine. L’Autriche a envoyé 1,6 million de masques. La Belgique a rapatrié des citoyens de 14 pays européens, la France de 22. Une dizaine de médecins polonais a été envoyée en Italie. L’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg accueillent des patients français dans leurs hôpitaux.
Une coopération et une coordination inédite
Pour faire front commun face à la crise sanitaire et économique, la coopération entre ministres des différents États membres n’a jamais été aussi soutenue. Les institutions européennes, comme le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) ou l’Agence européenne des médicaments (AEM) assurent cette coordination pour la mise en place des mesures.
Fermeture des frontières extérieures
L’Union européenne a fermé ses frontières extérieures depuis le 17 mars 2020 pour une durée de 30 jours. Concernant les frontières entre les États membres, les décisions prises ne doivent pas empêcher le bon fonctionnement du marché intérieur (marchandises notamment périssables, matériel médical, qui doivent continuer à pouvoir circuler).
Le passage des travailleurs frontaliers reste facilité et des « voies vertes » donneront une voie prioritaire aux transports d’urgence (aliments, biens médicaux, bétail, articles de protection).
Création de la réserve médicale européenne rescEU
Pour la première fois, l’Union européenne se dote d’une réserve commune de matériel médical afin de soutenir les pays confrontés à des pénuries. Au total, 50 millions d’euros vont être destinés à une réserve de matériel médical et à long terme à un vaccin contre le Covid-19.
Mise en place d’une équipe européenne d’experts scientifiques
La Commission européenne a mis en place un groupe consultatif dont la mission est d’élaborer des lignes directrices de l’Union européenne relatives à des mesures de gestion des risques coordonnées et fondées sur des données scientifiques. L’équipe est présidée par Ursula von der Leyen.
Pour en savoir plus,
https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/priorities/reponse-de-l-ue-face-au-coronavirus
le site dédié de la commission européenne :
https://ec.europa.eu/info/live-work-travel-eu/health/coronavirus-response_fr