Dans la période de crise que nous traversons, il nous faut nous adapter et apporter des solutions en urgence à toutes les difficultés que peuvent rencontrer nos familles les plus modestes, nos entreprises, nos salariés. Il nous faut aussi être reconnaissants vis-à-vis de celles et ceux qui sont engagés en première ligne dans le combat que nous menons face au virus, au premier rang desquels je pense aux soignants bien entendu.
Ces exigences, nous tentons d’y apporter une réponse avec le gouvernement à travers une mobilisation sans précédente de l’Etat et en consacrant 110 milliards d’euros à l’ensemble des mesures que nous avons prises depuis le début de cette crise. Chômage partiel, soutien à toutes nos entreprises, grandes ou petites, aides d’urgence aux familles percevant l’allocation de rentrée scolaire, le RSA ou les allocations d’aide au logement, prime allant de 500 à 1500 euros pour nos personnels soignants, prime pour les salariés et les agents de la fonction publique, etc. Nous prenons des mesures exceptionnelles pour protéger tous nos concitoyens et notre tissu économique, et nous les prenons dès aujourd’hui.
Ces mesures représentent un accroissement de nos dépenses publiques qu’il nous faudra assumer demain. Et si nous pouvons les prendre, ne nous y trompons pas, c’est parce que nous avons mené depuis plusieurs années une politique d’assainissement de nos comptes publics qui permet aujourd’hui à l’Etat d’emprunter à des taux très bas, y compris durant cette période de crise sanitaire. Demain, tout en tenant nos engagements de renforcement de notre service public de santé, de revalorisation des enseignants, d’augmentation du budget affecté à notre justice, nous devrons continuer à mener une politique budgétaire sérieuse et ne pas céder aux sirènes populistes de la dépense à tout prix et sans contrôle. Ce discours de vérité doit être tenu si nous voulons préserver notre modèle social.
En parallèle à ces mesures d’urgence, nous préparons le déconfinement qui, normalement, commencera à partir du 11 mai comme l’a annoncé le Président de la République. De même cette période post-confinement, pose de nombreuses questions. Comme l’a bien présenté Edouard Philippe dimanche soir, cette période demande beaucoup de préparation et les mesures devront être adaptées au jour le jour en fonction de l’évolution de l’épidémie – qui ne disparaitra pas du jour au lendemain. Cela demandera d’être attentif aux uns et aux autres dans toutes les sphères de notre vie, cela nous demandera de la bienveillance et le sens de l’adaptation. Cette période sera aussi une possibilité de poursuivre la transformation de notre société vers une société plus respectueuse de son environnement. J’aime à croire en cette possibilité. Je me réjouis notamment de l’attrait accru pour le vélo dans ce contexte. Sur ce dernier point, j’espère que les collectivités territoriales et les entreprises feront leur vélorution et prendront toutes les mesures nécessaires pour favoriser l’utilisation du vélo pour tous nos concitoyens. J’y serai vigilant.