En cette journée internationale des droits de l’Homme le Conseil européen a annoncé l’adoption officielle d’un régime global de sanctions pour punir les responsables de violations des droits humains, quelle que soit leur nationalité ou le pays où les violations auraient été perpétrées.

Cette nouvelle réglementation s’applique aux personnes, entités et organismes ciblés responsables de graves violations des droits de l’Homme partout dans le monde. Ils seront soumis à des mesures restrictives telles que l’interdiction de voyager, notamment en Europe, et le gel de fonds. 

La France intègrera dès le 1er janvier 2021 le Conseil des droits de l’Homme, après 5 ans d’absence. Son mandat sera guidé par l’humanisme, le féminisme et le progressisme, selon les mots du Président de la République, Emmanuel Macron.

De la Biélorussie, à Hong Kong, de la Russie au Venezuela, l’Union Européenne apporte une réponse commune contre ceux qui s’attaquent aux droits humains, aux libertés et à la démocratie. Les sanctions ciblées sont efficaces et ne pénalisent pas les populations de ces pays.

Ce nouveau cadre représente, en effet, une belle avancée. Toutefois, l’exigence d’unanimité des 27 risque de compromettre la rapidité de la réaction de l’Union.
Je me félicite de ce renforcement politique au niveau européen sur la base de nos valeurs communes et un engagement universel pour la défense des droits humains.

Ce nouveau régime prévoit des sanctions à l’encontre des responsables des violations des droits humains, d’abus sexuels et des violences sexistes systématiques et la traite des êtres humains. Toutefois, les crimes pour corruption ne font pas partie des critères d’application de ces sanctions, le caractère unanime des sanctions peut aussi fragiliser ce cadre. Afin de ne pas en faire une opportunité manquée, je resterai vigilant et solidaire de l’action de défenseurs des droits humains partout dans le monde.