Le premier, c’est notre mobilisation collective pour la lutte contre les violences sexuelles, sexistes et intrafamiliales. Aujourd’hui encore, trop de femmes sont victimes des coups de leurs conjoints ou de leurs ex-conjoints. Un jour, peut-être, nous organiserons des débats et des tables-rondes pour expliquer comment nous avons éradiqué ce fléau. Mais aujourd’hui, nous devons poursuivre sans relâche le déploiement des réformes que nous avons adoptées ces dernières années pour mieux accompagner et protéger les femmes victimes de violences et continuer à augmenter les moyens budgétaires alloués à la lutte contre les violences sexuelles, sexistes et intrafamiliales. A ce titre, je continuerai notamment de soutenir l’objectif d’ouvrir le 3919 24h/24 et de déployer au moins une maison des femmes par département dans des délais les plus brefs.
Le deuxième objectif est relatif aux enseignements que nous avons tirés de la crise du coronavirus. Dès le début de cette crise sanitaire, nous avons immédiatement constaté à quel point les femmes étaient davantage touchées que les hommes par cette crise et qu’elles occupaient des métiers davantage exposés. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas rester sur ce seul constat. Nous devons agir. Nous devons renforcer nos politiques de rééquilibrage des salaires entre les femmes et les hommes, nous devons faciliter l’accès des femmes aux formations aux métiers de demain, notamment aux métiers du numérique et des nouvelles technologies. Nous devons aussi lutter contre toutes les formes de violences économiques et administratives qui demeurent encore une réalité pour nombre de femmes dans notre pays. C’est pour cette raison qu’avec mes collègues du groupe La République En Marche nous déposons ce lundi 8 mars une proposition de loi qui va rendre obligatoire le versement du salaire sur un compte personnel, qui va renforcer l’index égalité professionnelle et la parité dans les directions des grandes entreprises, qui va étendre le bénéfice de places réservées en crèche aux familles monoparentales bénéficiaires de l’allocation de soutien familial. Cette loi sera discutée au printemps avant la tenue du forum génération égalité qui se tiendra à Paris au début de l’été.
Le troisième objectif que je retiens, c’est celui de faire de ce sujet un combat quotidien tout au long de l’année. Cette journée n’est pas une journée de fête. Cette journée nous rappelle les combats qui ont été menés au cours du temps pour la reconnaissance des droits des femmes. Elle nous rappelle aussi les nombreux combats qu’ils nous restent à mener. Ces combats ne peuvent pas se contenter d’une journée, d’une semaine ou d’un mois au cours de l’année. Ces combats pour le renforcement des droits sexuels et reproductifs, pour la lutte contre les violences et les stéréotypes, pour l’égalité salariale, pour l’égalité politique aussi, pour l’égal accès à l’éducation à la formation et à l’emploi, à la culture, aux sports et aux bien-être également, sont des combats du quotidien qui nécessitent un engagement tout au long de l’année et des actes forts, au-delà des paroles et des communications. Beaucoup reste à faire. Nous devons nous donner les moyens de notre action pour les droits des femmes à tous les niveaux et dans tous les territoires, sans relâche. Dans ces combats, sachez pouvoir compter sur l’engagement constant et total de toute mon équipe.