Edito mensuel #39

Septembre 2021

Ce samedi 4 septembre, sous un soleil retrouvé, deux jours après la rentrée des classes et comme partout à travers le pays, avaient lieu les forums des associations des trois villes de notre circonscription, Fontenay-sous-Bois, Saint-Mandé, Vincennes. Ce moment de la rentrée est toujours important et comme chaque année ça a été un plaisir de constater à quel point le tissu associatif de notre territoire est riche et d’échanger avec les bénévoles qui font vivre nos associations et notre vivre ensemble. J’y ai vu beaucoup de sourires, de discussion, d’interrogation des uns et des autres sur le choix de ses activités. J’y ai aussi vu une réelle joie de se retrouver. Merci à eux pour l’engagement citoyen.

Cette rentrée, comme chaque rentrée, a ses particularités. Celle-ci a lieu dans un contexte où la crise sanitaire est toujours bien présente et où il est encore nécessaire de prendre des mesures pour concilier la protection de la santé de chacun, notamment avec la campagne de vaccination, tout en permettant à la vie de retrouver son cours. Et contrairement à ce que peuvent dire ou crier une minorité qui instrumentalise la notion de liberté, nous le faisons dans un cadre démocratique, en ayant pour principal fil conducteur la défense de l’intérêt général.

Cette crise sanitaire a bien entendu était un drame pour notre économie et pour nombre de nos concitoyens. Contrairement à la crise financière de 2008 où notre État n’avait pas su apporter des réponses adaptées, nous avons réussi à mettre en place au cours des derniers mois des outils, le chômage partiel, le fonds de solidarité, les prêts garantis par l’État, qui ont permis à nos entreprises de passer cette épreuve. Aujourd’hui, nous retrouvons le chemin de la croissance et un taux de chômage à 8%, c’est-à-dire à un niveau proche de celui que nous avions avant la crise. Cette situation positive ne doit pas pour autant nous faire oublier que plusieurs enjeux importants sont devant nous : la réussite du plan de relance, la question de la gestion de la dette, la modernisation de notre modèle social, l’approfondissement des solidarités, notamment envers les jeunes avec la création du revenu jeune d’engagement et des plus anciens avec la réforme de la dépendance.

Cette rentrée est aussi marquée par les événements météorologiques et climatiques que nous avons connus tout au long de l’été. Incendies sans précédents, inondations, ouragans, sécheresses, toutes ces catastrophes naturelles sont le témoignage du réchauffement climatique et ses traductions directes. Ils sont aussi une alerte et une invitation à agir plus rapidement à tous les niveaux pour freiner ce phénomène et adapter nos sociétés. Le premier volume du 6^èmerapport du GIEC qui a été publié courant août nous interpelle d’ailleurs à nouveau sur la réalité climatique à laquelle nous sommes confrontés et sur ses causes humaines, sur des enjeux dont nous sommes parfaitement informés depuis de nombreuses années maintenant. Nous allons devoir changer nos modes de vie, de consommer, de produire, de nous déplacer, et nous allons devoir le faire rapidement. Cela représentera un coût, mais ce coût ne sera rien comparé à celui de l’inaction. Dans ce contexte, la loi climat que nous avons définitivement adoptée durant l’été va dans le bon sens. Il nous faut maintenant la mettre en œuvre et réussir à emmener sur le même chemin, celui de la neutralité carbone, toutes les collectivités territoriales ainsi que nos partenaires européens.

Deux autres actualités marquent particulièrement cette rentrée selon moi.

Le drame afghan tout d’abord, qui nous rappelle à quel point le monde est fracturé et que les extrémistes, qu’ils soient religieux ou politiques, ont la capacité de prendre le pouvoir. Notre devoir est bien entendu d’apporter une protection aux femmes et aux hommes qui aujourd’hui fuient dans l’urgence leur pays, l’Afghanistan, pour survivre. Et je tiens d’ailleurs à saluer l’action des services de l’Etat, de nos diplomates, tout comme l’action de nos collectivités et de nos concitoyens qui se mobilisent pour accueillir et protéger les Afghanes et les Afghans qui arrivent sur notre territoire. C’est l’honneur de notre pays et de nos valeurs. Notre responsabilité est aussi de continuer la lutte contre le fanatisme religieux et contre l’obscurantisme du terrorisme islamiste. L’Afghanistan représente un échec, mais cet échec ne doit pas nous faire abandonner nos combats pour la liberté et la défense des droits humains.

Par ailleurs, cette rentrée est la dernière rentrée avant les prochaines élections présidentielle et législatives. Je ne rentrerai pas ici dans les débats de fond, mais je tiens à formuler trois vœux.

• Je formule le vœu que notre pays sorte de ses torpeurs et de ses tristes passions.
• Je formule le vœu que notre société soit capable de mener les débats sur les vrais enjeux qui sont devant nous.
• Je formule le vœu que les Françaises et les Français, plus que commenter l’actualité, s’engagent réellement avec responsabilité et envie dans cette période démocratique qui s’ouvre.

N’oublions jamais que notre démocratie est notre bien commun le plus fort mais aussi le plus fragile. Nous devons la faire vivre et de la réinventer en permanence. C’est notre droit et notre devoir en tant que citoyens, ne l’oublions jamais.

A toutes et à tous, je vous souhaite une belle rentrée.