L’organisation mondiale de la santé (OMS) dénombre chaque année 121 millions de grossesses non désirées. Si de nombreux Etats comme l’Irlande, l’Argentine, le Mexique et le dernier en date, Saint-Marin, ont légalisé ou assoupli ce droit, d’autres l’ont complètement interdit comme le Texas, la Pologne ou la Chine. 41% des femmes en âge de procréer vivent dans un pays dont les lois en matière d’avortement sont restrictives soit près de 700 millions de femmes. 24 pays interdisent entièrement l’avortement quelles que soient les circonstances. Dans 42 pays, l’IVG est autorisée pour éviter la mort de la femme et dans 72 pays, il est pratiqué sans restriction dans le respect d’un certain délai. Ce droit continue d’être un cheval de bataille politique au profit des conservateurs et au détriment des femmes.
La question du droit à l’avortement est une question plus globale qui regroupe les questions de libre disposition du corps des femmes.
A l’occasion de cette journée, j’ai été invité par ma collègue Albane Gaillot à la projection de L’Evènement d’Audrey Diwan, prix du Lion d’Or à la Mostra de Venise. D’après le roman éponyme d’Annie Ernoux, il raconte le long processus d’un avortement en France dans les années 60. Une prouesse cinématographique oscillant entre la solitude mais aussi l’acharnement d’Anne face à cette détresse et si justement interprétée, dans une société qui condamnait le désir et le sexe en général. Les avortements clandestins existent toujours dans de nombreux pays, la légalisation de cet acte est un enjeu de santé publique.
Les attaques que les femmes subissent au quotidien sont toujours constantes et se traduisent parfois à travers le monde, en politiques publiques affectant leur santé et leur liberté. Nous avons voté l’année dernière la proposition de loi visant à favoriser l’accès à l’avortement. Je réitère mon engagement à ce que cette loi soit définitivement adoptée avant la fin du quinquennat. Bien que légalisé sur notre territoire depuis 47 ans, l’avortement n’est toujours facile d’accès pour toutes.
Je réaffirme mon engagement pour :