Notre action pour le vélo a permis, dans le quinquennat précédent, de réaliser 40% d’infrastructures cyclables en plus, c’est-à-dire 20 000 km au total. Après des années d’attrition, ces chiffres montrent l’ampleur de la politique que nous avons menée sur les infrastructures. Mais nous savons que aujourd’hui plus de 40% des trajets en voiture font moins de 5 km : le potentiel du vélo est donc loin d’être anecdotique.
Dans mon rapport sur la filière économique du vélo que j’ai rendu au gouvernement en janvier 2022, j’appelais de mes voeux un nouveau plan vélo et également la construction de la filière économique du vélo. Les annonces de la Première ministre correspondent totalement aux voeux que j’avais formulés.
Ce fonds s’inscrira dans une logique de contractualisation avec les collectivités, pour s’assurer que les investissements soient ciblés et efficaces. Il sera doté de 250 M€ pour l’année 2023 ; 200 M€ seront dédiés aux infrastructures et 50 M€ pour le stationnement, essentiel pour la sécurité des équipements. L’enveloppe pluriannuelle reste à définir, car elle s’inscrira dans la réflexion globale sur les infrastructures de transport, sur la base notamment du rapport du conseil d’orientation des infrastructures qui sera rendu cet automne. Ce budget, c’est en un an la moitié de l’effort fait durant les cinq dernières années. Cela doit nous permettre de développer le vélo dans tous les territoires et pour tous les publics.
Le plan vélo souhaite porter à un million par an le chiffre de vélos assemblés en France : pour mémoire, aujourd’hui 800 000 vélos sont assemblés en France (pour 2,7 millions de vélos vendus en France en 2021). Pour plus de visibilité, il propose la création d’un label « France Vélo », comprenant des critères sociaux et environnementaux permettant de mettre en avant notre filière. Les aides à l’achat renforcées avant l’été seront reconduites lors de l’examen du PLFR 2022.
Le « savoir rouler à vélo », dont l’objectif est d’inscrire le vélo comme savoir fondamental pour les élèves du primaire a décollé en 2021, et a permis de former 160 000 enfants depuis. Ce chiffre sera porté à l’intégralité d’une classe d’âge, soit plus de 800 000 enfants chaque année.
Le vélo constitue également un enjeu de santé : il s’inscrit donc pleinement dans la nouvelle politique de prévention portée par le Gouvernement que ce soit à l’école par le développement de la pratique sportive ou dans les entreprises. C’est aussi un enjeu de sécurité, pour assurer la sécurité des cyclistes, mais aussi des équipements : nous poursuivons les efforts mis en oeuvre dans le quinquennat précédent qui ont permis le marquage et l’inscription au registre national d’immatriculation de 3,7 M de vélos.
En matière de gouvernance, un comité interministériel du vélo va être lancé à l’automne et se réunira tous les six mois. Ce comité intégrera l’ensemble des Ministres concernés et permettra de créer une politique cohérente.
Pour retrouver l’ensemble des mesures, voici le dossier de presse.