A la suite de l’utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, j’ai tenu à rappeler la légitimité et la nécessité de la réforme des retraites après les débats à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Si nous ne faisons rien, ce sont 150 milliards d’euros de déficit en cumulé d’ici dix ans, c’est doubler le niveau actuel de la dette de la sécurité sociale, c’est un déficit annuel de 13,5 milliards d’euros en 2030. Celui-ci résulte directement des évolutions démographiques : on comptait 3 cotisants pour 1 retraité en 1970, 2 cotisants pour 1 retraité en 2000, il n’y en a plus que 1,7 aujourd’hui. On prévoit 1,4 cotisant pour 1 retraité en 2050.
Il ne faut cependant pas nier la difficulté du moment dans lequel nous sommes. Un moment difficile et de tension. J’ai rappelé à cette occasion que nous aurions souhaité voter sur cette réforme et que l’utilisation du 49 alinéa 3 par la Première ministre est un regret et une déception.
Au-delà, un des enseignements majeurs de cette période est l’échec de nos institutions qui fabriquent des rapports de force plutôt que des consensus. Elles sont le reflet de notre société et leur réforme doit être forte et rapide. Notre société doit être davantage construite autour des négociations et des compromis que des conflits.
La première des inquiétudes est les difficultés de logement que connaissent nos concitoyens, en France mais aussi particulièrement en Ile-de-France. L’objectif des 500 000 logements par an construits n’est pas atteint. Si les autorisations de projets de construire sont approuvées, la mise en chantier peine.
Le premier Plan vélo a porté ses fruits et je me félicite que nos concitoyens aient de plus en plus recours au vélo pour leurs déplacements du quotidien. Le plan 2023, d’un montant de 250 millions d’euros, doit continuer de permettre ce changement massif de mobilité :
J’ai rappelé à ce titre l’importance de la construction d’une filière des acteurs économiques du vélo. Ce travail en cours est indispensable si nous voulons réussir à faire du vélo un moyen de transport accessible, sécurisé et attractif pour nos concitoyens.
Le constat est clair : la Métropole est aujourd’hui illisible et inefficace.
Il faut donc réformer la Métropole du Grand Paris pour mettre fin à la Métropole des Maires et mettre en place une structure métropolitaine. Je lancerai en ce sens dans les prochains jours une série d’audition afin de présenter une proposition de loi en ce sens à l’automne.
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