Les échanges au cours de cette journée ont permis de souligner les enjeux nombreux et complexes de l’usage des réseaux sociaux dans notre démocratie.
Ces discussions très riches ont notamment mis en lumière une société du numérique dans laquelle un nouvel espace public se crée. Il nous conduit à devoir être toujours plus vigilant sur le respect de l’Etat de droit dans celui-ci, aussi bien sur les atteintes que peuvent engendrer les contenus publiés qu’en matière de cybercriminalité ou encore de cyber harcèlement. Au-delà, des questions centrales en matière de santé et de lutte contre les addictions se posent.
Alors que les réseaux sociaux sont un moyen formidable d’échange et de mise en commun, ils constituent aussi un risque de polarisation de la société et d’absence de débat éclairé et nuancé. Ils libèrent également l’expressions de toutes les haines et des menaces en tout genre.
Charge au législateur, mais aussi à l’ensemble de la société de faire face à ces dérives et de protéger notre démocratie de celles-ci pour que les réseaux sociaux servent le débat et l’accès à l’information, et non l’inverse.
Le prix des Députés, dont j’étais cette année le secrétaire général, a été remis par la Présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à Sylviane Agacinski pour son ouvrage « Face à une guerre sainte » (Seuil). Un livre éclairant sur la compréhension des impacts du retour du religieux sur nos sociétés, sur le combat pour les droits des femmes et leur liberté. Je lui adresse toutes mes félicitations pour ce livre et cette récompense.
Le prix du livre politique a été attribué à Franz-Olivier Giesbert pour le deuxième tome de son Histoire intime de la Ve République, La belle époque (Gallimard).
Le prix Étudiant du Livre Politique et le prix Étudiant de la BD Politique ont été remis à « Dossier V13 » de Azzeddine Ahmed-Chaouch et Valentin Pasquier (Éditions Plon) et à « Malik Oussekine – Contrecoups » de Laurent-Frédéric Bollée et Jeanne Puchol (CASTERMAN).
En tant que secrétaire général du jury des députés, j’ai eu le plaisir de conclure cette journée. J’ai rappelé à cette occasion l’origine du choix de cette thématique. Il est le fruit de multiples échanges au cours de l’été dernier sur les évolutions de la vie politique que nous connaissons, mais aussi, au départ, du livre Le mage du Kremlin de Giuliano da Empoli. Ce dernier y démontre avec finesse et précision les ressorts et les forces de la construction du régime autocratique russe du Président Vladimir Poutine. Il y explique remarquablement bien l’utilisation qui y est faite des nouveaux outils numériques.
Ces échanges riches et instructifs ont notamment permis de fixer les repères pour réguler les enjeux posés par les réseaux sociaux dans notre démocratie et dans le monde.
Je tiens à remercier les organisateurs de cette journée, et plus particulièrement Luce Perrot, secrétaire générale de Lire la Politique.
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