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Carnet de législature #7

Avril 2023

Des moments difficiles, depuis 2017, nous en avons connus. A chaque fois, qu’il s’agisse des gilets jaunes ou de la crise sanitaire, économique et sociale du Covid, de l’augmentation des prix de l’énergie, nous avons su y répondre de manière responsable et claire. Le moment politique que nous connaissons, bien que difficile est différent. Il faut le reconnaître, nous avons été, d’une certaine manière, comme assommés par la décision que nous avons prise de recourir à l’article 49 alinéa 3 de notre Constitution pour faire définitivement adopter la réforme des retraites. Rarement une décision, qui trouve ses fondements dans la nécessité de rétablir l’équilibre de notre système de retraite par répartition et de maintenir le niveau des pensions des retraités, aura été vécue comme un tel choc démocratique. Les raisons, diverses, émanent du rejet du dispositif même de l’article 49 alinéa 3 de plus en plus mal accepté par les Français, des difficultés d’expliquer cette réforme et ses raisons ainsi que les comportements de certains élus qui préfèrent les jeux d’ombres politiciens à l’exercice des responsabilités.  Si les raisons qui nous ont conduits à ce moment de vie démocratique sont multiples, elles doivent désormais nous questionner collectivement.

Les événements de ces dernières semaines constituent bien un choc politique. Quelle que soit notre sensibilité, qui peut dire que le moment que nous vivons actuellement n’est pas un moment de questionnement citoyen et politique ? J’ai pu le mesurer à la lecture des nombreux messages que j’ai reçus et des échanges sur le terrain. Pour ma part, comme bon nombre de mes collègues, j’étais favorable à ce que notre assemblée puisse voter, afin que chaque député puisse assumer devant les Françaises et les Français ses responsabilités. Au regard de l’état de fébrilité actuelle de notre démocratie cela aurait été préférable à l’outil juridique constitutionnel du 49 alinéa 3, qui fait reposer toutes les responsabilités sur le président de la République et la Première ministre. Une sorte de mirage qui dédouane alors tous les autres représentants politiques de leurs responsabilités et, d’une certaine manière, l’ensemble des Françaises et des Français. Je le regrette profondément. Sans connaître l’issue du recours au vote final sur ce texte, je sais que son adoption par le 49 alinéa 3 entraîne plusieurs conséquences. Tout d’abord, la réalisation d’un engagement de campagne afin de permettre l’équilibre budgétaire de notre système de retraite. Ensuite, l’explosion d’une multitude de colères et de frustrations qui alimentent la défiance envers nos institutions et le mal-être social de notre société.

Ceci étant exposé, deux chemins s’offrent maintenant à nous. La complainte et la colère qui sont les ressorts de l’inaction des commentateurs et des casseurs qui veulent la chute de notre République. Ou le questionnement, la participation et l’engagement qui sont l’énergie de l’action citoyenne.  De cette période, c’est la deuxième voie qu’il nous faut suivre car c’est celle qui permet de faire avancer les choses, de prendre le risque d’améliorer notre société, de changer la vie. D’essayer, en tout cas. De n’avoir aucun regret, c’est certain. De cette période, je tire pour ma part quatre axes de réflexions que je souhaite vous livrer et mettre au débat.

Le premier, directement issu de la réforme de notre système de retraite, est la question du financement de notre modèle de social. Basé sur un système par répartition, il est notre socle commun et repose sur une solidarité intergénérationnelle. Nous ne pouvons plus avoir comme unique objectif le renforcement de notre pouvoir d’achat personnel ou la baisse des impôts. C’est une réalité que nous ne pouvons continuer à ignorer. Ensuite, c’est l’ensemble de nos services publics qu’il nous faut assumer de financer collectivement tout en travaillant à l’amélioration de leur fonctionnement dans tous nos territoires : la santé, nos écoles, nos routes, nos transports en communs, nos administrations étatiques et territoriales, nos services d’eau et d’assainissement, nos services de sécurité et de défense, nos services de justices, nos agents sociaux, nos personnels de la petite enfance et du grand âge, nos services culturels et sportifs, la modernisation de nos systèmes énergétiques et l’accélération de notre adaptation au réchauffement climatique, etc. Il en va de la préservation de notre modèle, de notre responsabilité vis-à-vis des générations futures, de notre fierté collective. La mise en place d’une conférence de financement et d’amélioration de la qualité de nos services publics qui réunirait l’ensemble des partenaires sociaux et le gouvernement pourrait être l’outil de travail sur ce point.

Le deuxième axe est celui du « pouvoir de vivre », dont le sens citoyen est plus puissant que celui consumériste du pouvoir d’achat, et la qualité de vie au travail. Ces préoccupations, je les entends au quotidien. Nous ne pouvons continuer d’accepter l’accentuation du décrochage entre le niveau des rémunérations et les coûts du logement, des transports, des mobilités, des biens et produits nécessaires pour vivre. Nous devons sortir de la culture de stagnation des salaires que nous connaissons depuis plusieurs décennies en France. L’action que nous menons depuis 2017 va dans ce sens mais nous devons aujourd’hui la pérenniser dans chacune des branches professionnelles. Nous devons réussir à limiter et alléger les coûts de la vie fixes qui pèsent sur nos concitoyens. Par ailleurs, le mal-être au travail, véritable fléau de notre société qui se traduit par un niveau élevé des maladies professionnelles et des accidents du travail, notamment par l’augmentation des cas de burn out, doit être pris au sérieux. Le coût social de cette réalité est évalué à près de 110 milliards d’euros chaque année. C’est le sens des nombreux messages que nous entendons depuis le début des mouvements de contestation envers la réforme des retraites. Une loi sera prochainement présentée, mais au-delà nous devons réinventer le fonctionnement de notre démocratie sociale. Un exercice qui ne peut se faire qu’avec les partenaires sociaux, dans une relation de confiance réciproque qui doit être reconstruite de toute urgence.

Le troisième axe de réflexion est relatif à l’avenir de notre pays. Nous devons davantage tourner nos politiques publiques vers notre jeunesse et l’émancipation afin d’insuffler un nouvel état d’esprit. Le fait que les retraités constituent la partie de l’électorat la plus solide ne doit pas nous empêcher de faire de ces objectifs des priorités, bien au contraire. Pour regarder vers l’avenir, nous avons besoin de toutes les générations. Nous sommes une vieille Nation et nous devons redevenir un pays d’avenir, ce que nous ne sommes plus actuellement. Investissement dans la recherche, reconnaissance de tous les parcours personnels, scolaires, étudiants et professionnels, accès à la culture et au sport pour tous dès le plus jeune âge, maîtrise populaire des langues, des sciences et du numérique, favoriser l’engagement citoyen à travers le service civique notamment, nous devons revoir de fond en comble l’accès aux savoirs, au bien-être et à la sociabilité dans nos tous nos territoires. Pour y arriver nous devons assumer collectivement de lutter contre les dérives de notre société de consommation, la télé-réalité, les réseaux antisociaux, l’accès excessif aux écrans dès le plus jeune âge, des dérives qui sapent notre avenir. Nous devons continuer d’accélérer notre changement de modèle énergétique et réussir à faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une réalité durable.

Quatrième et dernier axe, celui des valeurs humanistes qui habitent l’histoire et les fondations de notre République. Comme beaucoup, j’ai rejoint Emmanuel Macron en 2016 pour ces raisons, notamment après son opposition à la déchéance de nationalité et lorsqu’il a salué l’action d’Angela Merkel et des Allemands envers les réfugiés syriens. La France, ne peut se construire sur le rejet de l’autre, le refus de l’altérité politique, le non-respect de la séparation des pouvoirs. Notre difficulté aujourd’hui n’est pas l’afflux massif de migrants mais l’amélioration de nos politiques d’accueil et d’intégration des étrangers qui viennent étudier ou travailler en France. Ces personnes participent entièrement à la vie de notre société. Notre difficulté n’est pas le laxisme de nos magistrats mais la défense des principes qui régissent notre justice, à commencer par le respect des droits de la défense qui nous différencie des régimes où l’arbitraire est la règle et de l’augmentation considérable des moyens que nous devons lui allouer. Nous devons par ailleurs retrouver le sens de l’écoute de l’autre et de l’acceptation du débat d’idées, de l’engagement et de la volonté de construire ensemble notre société plutôt que l’envie de terrasser l’autre ou de le déstabiliser pour des convenances personnelles afin de le faire échouer. Nous devons retrouver le sens des éléments, de l’état d’esprit, des valeurs qui participent à la vie d’une réelle démocratie. « La démocratie, c’est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité : c’est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l’adversaire ; c’est un code moral », plus que jamais, faisons de ces mots de Pierre Mendès France la boussole de notre engagement et de notre action.

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