Ces avancées sont le fruit d’une volonté politique forte, que nous avons portée dans une démarche résolument ouverte au dialogue et à la collaboration transpartisane, guidée par la conscience partagée d’un impératif collectif : protéger les générations présentes et futures. Tout n’a pas été parfait, il reste beaucoup à faire, mais une chose est sûre : faire marche arrière n’est pas une option.
Car nous le savons, ces acquis sont fragiles. Dans un monde marqué par l’instabilité, les tentations sont grandes de reléguer l’écologie au second plan. Les tensions internationales, les contraintes budgétaires, les urgences sociales : autant de défis majeurs qui occupent légitimement nos débats. Pourtant, ces urgences ne doivent pas se faire au détriment d’une autre, silencieuse, mais non moins vitale : l’urgence écologique.
Les inondations qui frappent nos territoires, les feux de forêts de plus en plus nombreux, les sécheresses récurrentes, la disparition prochaine de territoires insulaires, les dizaines de milliers de morts chaque année dues à la pollution de l’air, nous rappellent qu’avoir une politique écologique forte est un enjeu de sécurité, de santé publique, de souveraineté.
L’écologie, ce n’est surtout pas moins d’ambition économique, c’est plus de résilience. Ce n’est pas moins de progrès, c’est un autre progrès, au service de la protection des citoyens et de notre environnement.
Nous devons continuer à agir, à rester exigeants dans nos choix, à nous doter d’outils à la hauteur des défis à venir. La science, l’innovation, la recherche, l’ingénierie sont autant de leviers pour concilier transition écologique et vitalité économique. Les filières industrielles se réinventent. L’agriculture innove. Les territoires s’adaptent. Et la France a toutes les cartes en main pour rester un pays leader de ce changement. Elle l’a prouvé une nouvelle fois, pour la protection des océans, en facilitant la ratification du traité sur la haute mer par cinquante pays a l’occasion de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan qui se tient à Nice cette semaine.
À l’échelle mondiale, les signaux inquiétants ne doivent pas servir d’exemples. Quand un dirigeant s’en prend aux scientifiques, interdit l’usage même du mot “écologie” ou sabre les budgets de la recherche environnementale, il est de notre devoir de dire : la France ne doit pas suivre cette voie.
Elle vaut mieux que cela. Elle l’a montré dans son histoire récente, en étant à l’avant-garde sur l’interdiction des plastiques à usage unique, sur l’encadrement des PFAS, « polluants éternels », ou encore avec la fermeture de centrales à charbon. Elle a souvent agi avant les autres, elle s’est mobilisée, avec l’Union Européenne, pour montrer la voie et a été suivie. Ce leadership, nous devons le préserver.
Nous appelons donc à la vigilance collective. À ne pas laisser affaiblir ce que nous avons mis tant d’énergie à bâtir. L’adaptation climatique n’est pas une contrainte. Intégrée de manière systématique aux politiques publiques, elle peut être levier d’innovations et d’attractivité pour nos territoires. Continuons, ensemble, à faire de l’environnement une priorité républicaine, capable de conjuguer ambition écologique, excellence économique et justice sociale.
Liste des signataires
- Sandrine le Feur Présidente de commission développement Durable et Aménagement du Territoire
- Gabriel Attal, ancien Premier ministre, président du groupe EPR à l’Assemblée nationale, député des Hauts‑de‑Seine
- Roland Lescure, ancien ministre, député des Français de l’étranger (Amérique du Nord)
- Marie Lebec, ancienne ministre, députée des Yvelines
- Olga Givernet, ancienne ministre, députée de l’Ain
- Prisca Thevenot, ancienne ministre, députée des Hauts‑de‑Seine
- Olivia Grégoire, ancienne ministre, députée de Paris
- Stéphane Travert, ancien ministre, député de la Manche
- Thomas Cazenave, ancien ministre, député de Gironde
- Olivier Becht, ancien ministre, député du Haut‑Rhin
- Brigitte Klinkert, ancienne ministre, députée du Haut‑Rhin
- Pieyre‑Alexandre Anglade, Président de la commission des affaires européennes, député des Français de l’étranger (Europe du Nord)
- Jean-Michel Jacques, Président de la commission de la défense nationale et des forces armées, député du Morbihan
- David Amiel, député de Paris
- Stéphane Buchou, député de la Vendée
- Anthony Brosse, député du Loiret
- Eric Bothorel, député des Côtes‑d’Armor
- Eléonore Caroit, députée des Français de l’étranger (Amérique latine et Caraïbes)
- Vincent Caure, député des Français de l’étranger (Europe du Nord)
- Lionel Causse, député des Landes
- Pierre Cazeneuve, député des Hauts-de-Seine
- Céline Calvez, députée des Hauts‑de‑Seine
- Julie Delpech, députée de la Sarthe
- Nicole Dubré‑Chirat, députée du Maine-et-Loire
- Jean‑Marie Fiévet, député des Deux‑Sèvres
- Moérani Frébault, député de la Polynésie‑Française
- Thomas Gassilloud, député du Rhône
- Camille Galliard‑Minier, députée de l’Isère
- Guillaume Gouffier‑Valente, député du Val-de-Marne
- Jean Laussucq, député de Paris
- Mathieu Lefèvre, député du Val-de-Marne
- Nicole Le Peih, députée du Morbihan
- Annaïg Le Meur, députée du Finistère
- Brigitte Liso, députée du Nord
- Sylvain Maillard, député de Paris
- Christophe Marion, député du Loir-et-Cher
- Graziella Melchior, députée du Finistère
- Paul Midy, député de l’Essonne
- Karl Olive, député des Yvelines
- Sophie Panonacle, députée de Gironde
- Natalia Pouzyreff, députée des Yvelines
- Véronique Riotton, députée de la Haute‑Savoie
- Stéphanie Rist, députée du Loiret
- Jean‑François Rousset, député de l’Aveyron
- Freddy Sertin, député du Calvados
- Bertrand Sorre, député de la Manche
- Violette Spillebout, députée du Nord
- Liliana Tanguy, députée du Finistère
- Jean Terlier, député du Tarn
- Corinne Vignon, députée de la Haute‑Garonne