
Au moment où partout à travers le monde nous sommes confrontés au déferlement d’une vague, celle des mouvements anti-droits et anti-genre, des mouvements masculinistes, au moment où nous sommes également confrontés à des coupes budgétaires sans précédent sur les politiques de solidarité internationale et d’accès à la santé, cette conférence, qui rassemble plus de 3000 personnes venues du monde entier, revêt un caractère particulièrement important. Elle est une occasion de montrer que la voix de celles et ceux qui défendent les droits humains, les droits des femmes, des personnes LGBTQIA+, la liberté, l’égalité et la solidarité est plus forte que la voix des réactionnaires. Elle est une occasion de montrer que la voix des optimistes et plus forte que celle des pessimistes.
C’est tout le sens de notre engagement ici à Bogota où au cours de cette conférence nous allons partager entre acteurs de la société civile, représentants des institutions publiques internationales, des entreprises et des parlements, les réalités auxquelles nous sommes confrontées, les projets que nous menons, les réussites que nous avons et les échecs, aussi, que nous pouvons connaître. Nous allons travailler à renforcer notre action collective au service de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Dans ce cadre, les parlementaires ont un rôle important à jouer notamment en poursuivant trois objectifs majeurs que nous avons discuté lors du forum parlementaire organisé par l’EPF :
À ces trois objectifs, j’en ajoute un quatrième qui nous avait été évoqué par la militante féministe colombienne Ana-Cristina Gonzalez Vêlez il y a quinze jours à l’Assemblée nationale : nous ne devons jamais laisser le silence s’installer. Le silence empêche le mouvement et sans mouvement il ne peut y avoir de transformation de nos sociétés. Alors continuons d’agir ensemble et continuons de le faire savoir, continuons de faire du bruit. Let’s get loud !