Je souhaite tout d’abord affirmer que, au sein de la majorité En Marche, nous sommes pour la sortie du glyphosate et depuis plus d’un an nous œuvrons dans ce sens.

A l’automne 2017, L’Union Européenne s’apprête à reconduire le glyphosate pour 15 ans. Mais la position de la France sur ce sujet a été très claire et grâce au travail de Brune Poirson, serétaire d’Etat, nous obtenons, 10 puis 5 ans de reconduction. 

En novembre 2017, le Président de la République s’engage, pour la France, à une sortie du glyphosate en trois ans et demande aux ministères de l’agriculture et de la transition écologique de travailler à des alternatives.

C’est donc bien la majorité qui est à l’initiative de la sortie du glyphosate.

La situation des agriculteurs en France.

Nous parlons d’hommes et de femmes qui sont en détresse : il y a en France près de 450 000 chefs d’exploitations agricoles. Un tiers d’entre eux gagnent moins de 350€ par mois, la profession connait le plus fort taux de suicides.

L’arrêt radical du glyphosate, un herbicide synonyme d’amélioration des rendements, constitue un changement majeur et une inquiétude pour nombre d’entre eux, déjà en souffrance.

Nous avons toujours avancé par la voie du dialogue et du travail en commun avec le monde agricole, c’est pourquoi nous associons tous les partenaires à la sortie du glyphosate.

Nous préférons l’adhésion à un projet de sortie du glyphosate plutôt que l’injonction de faire, pour associer les agriculteurs à ce virage agricultural plutôt que les stigmatiser.

Alors, voilà, que faire et quelle méthode employer pour stopper l’utilisation du glyphosate une fois la situation posée ?

1/ Influencer l’Europe pour que cette interdiction soit commune aux 27. Car rien ne sert d’interdire un produit à nos agriculteurs si leurs concurrents peuvent l’utiliser et réduire leurs coûts de production (le Ministère de la Transition écologique est en première ligne sur ce combat).

2/ Recenser les alternatives et en trouver de nouvelles. Effectuer un travail de concertation et de dialogue pour démontrer qu’une autre agriculture, rentable, est possible et indispensable.  Permettre l’échange des bonnes pratiques pour changer les mentalités.

3/ Promouvoir l’agriculture bio, dans la formation des lycées agricoles et auprès des agriculteurs, faciliter la conversion en bio.

On peut ne pas comprendre ce choix de la méthode mais on ne peut en aucun cas nous accuser de ne rien faire pour sortir du glyphosate car c’est bien tout le contraire depuis 18 mois.

En savoir plus  « Oui, nous sortirons du glyphosate dans 3 ans. »