Le Club des élus nationaux pour le vélo réunit des députés et sénateurs de toutes tendances politiques, appartenant à toutes les commissions partageant l’objectif de promouvoir l’utilisation du vélo comme mode de transport à part entière et dans toutes ses composantes – utilitaire, loisirs, tourisme, sport – en lui accordant un statut particulier dans les textes et projets législatifs.
Nous sommes tous persuadés que le vélo aujourd’hui présentent de multiples atouts. Le vélo, ce mode déplacement simple d’utilisation, peu onéreux, rapide, pratique, en phase avec notre époque, s’adresse à tous sans distinction sociale ou géographique. Le développement du vélo croise de nombreux enjeux nationaux et locaux : l’accès à la mobilité pour tous, la lutte contre l’enclavement, la solidarité, l’accès à l’emploi, l’optimisation des infrastructures et la décongestion, le bien être. Qui plus est, ce mode de déplacement est bon pour la santé : son développement devant nous permettre de réaliser 5 milliards d’euros d’économie chaque année. C’est de plus un secteur économique en croissance en France, avec de nombreux emplois, tant dans l’industrie que dans les services.
Notre objectif est de promouvoir l’utilisation du vélo comme mode de transport à part entière et dans toutes ses composantes, et dans tous les territoires.
2018 a été l’année de présentation du très attendu « plan vélo et mobilités actives » avec pour la première fois un objectif ambitieux et précis : tripler la part modale du vélo d’ici 2024. Ce plan vélo comporte des axes et un financement clair.
Le plan s’articule autour de 4 grandes orientations : la sécurisation des déplacements à vélo, la lutte contre le vol, la mise en place d’un cadre incitatif, notamment fiscal, et la promotion d’une véritable culture du vélo.
Ce plan vélo précise également des moyens financiers – en cela, c’est déjà un changement d’ère important : 350 millions d’euros sur 7 ans, soit 50 millions par an, qu’il nous faut saluer, même si c’est en retrait par rapport aux préconisations du COI.
Nous devons également être attentifs à la mise en œuvre du plan vélo et mobilités actives. C’est un sujet sur lequel nous devons échanger prochainement dans le cadre de la LOM. Je pense notamment à la mise en œuvre d’un volet qui nous tient particulièrement à cœur, et qui est certainement une des mesures les plus ambitieuses du plan : la généralisation de l’apprentissage de vélo. Le « savoir rouler » prévoit que chaque enfant sache se déplacer à vélo et connaisse les règles élémentaires du code de la route à son entrée au collège à l’horizon 2022. Cela suppose la mise en œuvre de moyens à la hauteur et l’implication de l’Education nationale. Faisons de nos enfants des cyclistes, afin de pouvoir être en mesure de tripler la pratique du vélo !
Dans les prochains mois, le Parlement va être amené à travailler sur la loi d’orientation des mobilités. La LOM viendra mettre en place et renforcer le plan vélo. Sachez que nous serons tous particulièrement impliqués pour porter la cause du vélo et des mobilités actives ! Nous partageons une conviction : ce n’est pas sur le vélo que les économies peuvent être envisagées !
Vélo et Grand débat
Le vélo et les mobilités douces doivent avoir leur place dans le grand débat, en particulier sur le volet « transition écologique » : espérons qu’à l’occasion de ce grand moment démocratique les Françaises et les Français insisteront sur leur souhait de favoriser le vélo partout et pour tous. Car le changement de braquet est visible sur le terrain : dans ma circonscription les stationnements vélo débordent, les pistes cyclables sont réclamées par les habitants.