Le 21 juin 2019, j’ai participé au lancement du plan national d’action visant à éradiquer les mutilations sexuelles féminines qui s’est tenu à la Maison des femmes de Saint-Denis, en présence de Marlène Schiappa, d’Adrien Taquet et de mes collègues Marie-Pierre Rixain, présidente de la Délégation aux droits des femmes, et Céline Calvez.

L’égalité entre les femmes et les hommes est la Grande Cause du quinquennat d’Emmanuel Macron, que je suis très fier de défendre en tant que responsable du groupe LaREM à la délégation aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Après la création de la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes et la pénalisation du harcèlement de rue en 2018, cette journée visait à mettre en avant la lutte contre l’excision, qui est pour moi un combat primordial.

L’excision est une mutilation, une pratique violente injustifiable portant atteinte au corps des femmes, souvent réalisée dans des conditions nuisibles à leur santé. Le droit international reconnaît les mutilations sexuelles faites aux femmes et aux filles comme étant une violation de leurs droits fondamentaux. En France, l’auteur d’une excision encourt une peine de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende, pouvant être aggravée par différents facteurs comme l’âge de la victime. Cependant, l’excision est toujours pratiquée, très rarement en France mais sur des filles vivant en France : on estime à plus de 60 000 le nombre de femmes excisées en France.

Ce plan vise à éradiquer définitivement ce type de violence, symbole de l’oppression et de la soumission subies par les femmes et met en place différentes mesures pour combattre l’excision.

Il vise à renforcer la détection des risques d’excision, à améliorer la formation des professionnels, à soutenir les associations et les expériences de chirurgie réparatrice. La sensibilisation est également mise en avant notamment à l’école, sachant que trois filles sur dix dont les parents sont originaires de pays pratiquant traditionnellement l’excision ont des risques d’être excisées. La prise en charge des femmes ayant été victimes de mutilation sera également améliorée. Cette action se fera à tous les échelons, en passant par une approche locale au plus près des populations à risque.

Plus d’informations : plan lutte contre l’excision

L’objectif est de faire de la France un pays exemplaire en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, ainsi que de promouvoir ce plan auprès de la communauté internationale dans le cadre du G7 et de Pékin +25, dont la France assurera bientôt les présidences.

Ce plan était présenté au sein de la Maison des femmes de Saint-Denis quiest un lieu remarquable qui accueille toutes les femmes victimes de violences. Dirigée par la docteure Ghada Hatem, elle propose des soins médicaux et psychologiques visant à accompagner les femmes atteintes de traumatismes. La Maison dispose d’une unité de prise en charge des femmes excisées et se bat pour sensibiliser à cette mutilation sexuelle.

Je salue l’action du Gouvernement sur ce sujet, ainsi que celle des associations telle que la Maison des femmes qui participent activement à la lutte contre les violences faites aux femmes.