De ces dernières semaines, c’est le mot que je retiendrai au regard de la période de canicule que nous venons de vivre et qui est le témoignage direct du réchauffement climatique. Cet épisode inhabituel nous démontre une nouvelle fois l’importance d’agir le plus rapidement possible contre le réchauffement climatique à tous les niveaux, dans tous les secteurs. Même si nous pourrions parfois aller beaucoup plus loin, nous menons cette action depuis 2017 avec le souci de prendre en compte la réalité sociale de nos concitoyens et les différences entre les territoires. Ces derniers jours encore, nous avons adopté deux lois majeures sur les questions de mobilités et sur les politiques énergétiques. Dans les semaines qui viennent, nous débattrons du projet de loi sur le développement de l’économie circulaire. Autant de textes législatifs qui nous permettent de développer les modes de déplacement peu émetteurs de gaz à effet de serre, voir totalement neutres en carbone comme le vélo, de mieux lutter contre les passoires énergétiques et le gaspillage. Autant de mesures qui nous permettent de changer nos comportements, de mieux nous loger, de faciliter nos déplacements. Cette politique, nous devons la porter également auprès de l’Union européenne et dans les négociations internationales que nous menons. Sur ce dernier point d’ailleurs, nous ne devons pas désarmer face aux gouvernements climatosceptiques, au premier rang desquels les États-Unis, ou face aux puissances industrielles naissantes. Nous devons nous battre pour que les Accords de Paris sur le climat soient appliqués, pour que la protection de l’environnement et de la biodiversité, tout comme le respect des normes sociales et sanitaires, soient au cœur de toutes les négociations que nous menons. Ce sont des conditions sine qua non à toute action. Au-delà, nous sommes tous responsables de la situation actuelle, et nous pouvons tous agir à notre échelle.
C’est le sentiment que j’ai éprouvé suite à l’arrestation de Carola Rackete, capitaine du Sea Watch, suite à son accostage en urgence sur les côtes italiennes avec à son bord quarante migrants naufragés. Dans l’indifférence quasi générale, elle a été accusée d’acte de guerre. Ma collègue Fiona Lazaar, députée du Val-d’Oise, écrivait il y a quelques jours que nous devrions la remercier. Oui, nous devons la remercier d’avoir porté secours à ces personnes, d’avoir défendu les valeurs humanistes sur lesquelles nos Nations européennes se sont construites et qu’elles sont censées défendre. Force est de constater que ce n’est pas le cas aujourd’hui et que nos États sont tétanisés face au défi migratoire qui est devant nous. Ce défi n’est pas simple, mais nous devons rester fidèles à nos valeurs républicaines et condamner tout délit d’humanité. Nous devons améliorer nos politiques d’accueil en France et poursuivre la construction d’une réelle politique migratoire européenne. Cela ne pourra pas se faire au détriment du respect des droits humains les plus fondamentaux. C’est pourquoi, même si Carola Rackete a été depuis libérée, cet événement ne doit pas être oublié.
C’est le message que je souhaite passer face aux défis qui sont devant nous et qui nous demandent de stimuler l’engagement citoyen. Le monde dans lequel nous vivons a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent pour améliorer son fonctionnement, pour préserver son futur. L’engagement pour faire avancer la société de manière générale. Cette volonté de lever des tabous, d’affronter les injustices et les inégalités, cet engagement à vouloir améliorer le quotidien de son prochain. L’engagement, nous devons le promouvoir, le faciliter et non l’empêcher. C’est pour cette raison que je ne serai pas candidat aux prochaines élections locales et que je n’aurai de cesse de promouvoir l’engagement de personnes qui incarnent le renouveau, qui portent un regard neuf sur notre société, sur le monde dans lequel nous vivons, qui auront l’énergie de porter de nouvelles idées pour nos territoires et qui auront le courage d’agir avec convictions ! L’heure n’est plus aux cumuls des pouvoirs, mais au partage des responsabilités et à la confiance dans l’engagement citoyen de chacune et de chacun. Faire de la politique autrement, c’est renouveler les pratiques, c’est aussi encourager l’engagement, encore et toujours. C’est pourquoi, au moment où nous démarrons nos travaux préparatoires pour les prochaines élections municipales, je soutiens pleinement la démarche lancée par La République en Marche, intitulée la République c’est vous, qui permet à tout un chacun de signaler son envie de s’engager dans le cadre des municipales. Je vous invite à découvrir cette initiative : https://en-marche.fr/appel-a-engagement .
Ainsi, n’attendez pas, c’est le moment, engagez-vous !