Édito mensuel #17 – Août 2019

Certaines rencontres sont particulièrement marquantes et inspirantes. Celle d’Olivier Corjon il y a quelques semaines à l’atelier législatif en fait partie. Membre de l’association des Sourds en colère, il était venu me sensibiliser sur les difficultés quotidiennes et professionnelles que connaissent nos concitoyens sourds, ainsi que les combats qu’ils mènent pour faire reconnaitre leurs droits et la Langue des signes française. Cette réalité que vivent nombre de nos concitoyens et les combats qu’ils portent ne sont hélas que trop peu connus.

Pour prolonger cet échange et mieux appréhender les problématiques qu’il m’avait présentées, j’ai suivi ses conseils et me suis rendu cette semaine avec mon équipe au Panthéon pour visiter l’exposition sur l’histoire silencieuse des sourds : une magnifique exposition qui a toute sa place dans ce lieu symbolique de notre Nation. Elle nous permet de mieux connaître les épreuves et les combats qu’ont connus les sourds à travers les siècles, certains étant entièrement d’actualité comme la reconnaissance dans notre constitution de la Langue des signes française.

Cette exposition nous permet aussi de nous questionner sur le regard que nous portons sur l’autre, sur nos différences et l’acceptation de ces différences qui sont une force pour l’humanité, sur l’importance de toujours chercher à comprendre son prochain dans la bienveillance et à construire notre société ensemble.

Deux ans d’action

Construire notre société de demain ensemble c’est ce que nous essayons de faire depuis maintenant plus de deux ans. C’est ce qui guide mon action. Au lendemain des élections présidentielles et législatives de 2017, nous savions que les chantiers étaient nombreux et importants. Nous savions aussi que les inquiétudes et les attentes des Français étaient considérables. Depuis, nous avons tenté de tenir nos engagements et lancé de nombreux travaux pour rénover notre modèle social, pour répondre à l’urgence écologique, pour relancer notre économie et réduire le chômage, pour moderniser notre école et la formation professionnelle, pour rénover notre système de santé, pour transformer notre fonction publique, pour renforcer notre justice et notre système de défense et de sécurité. Et quoi qu’en disent les esprits tristes, les premiers résultats se font aujourd’hui ressentir.

Le chômage est à son niveau le plus bas depuis 2009, la France attire de plus en plus d’investisseurs étrangers, la croissance résiste, le pouvoir d’achat est en hausse, les impôts baissent, le travail paye, les principales aides sociales sont revalorisées…
Pour approfondir ce bilan des deux premières années, je vous invite d’ailleurs à prendre connaissance du document que nous avons préparé avec les équipes du groupe La République En Marche à l’Assemblée nationale et qui retrace notre action des deux premières années.

Bien entendu, tout n’est sûrement pas parfait et beaucoup reste à faire. Nous devons poursuivre notre action avec humilité et proximité. Nous devons continuer à regarder vers demain et trouver ensemble des solutions nouvelles pour réussir totalement la transition énergétique, pour réduire les fractures territoriales, pour réussir les grandes réformes sur la bioéthique et les retraites. Nous devons poursuivre notre action pour faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une réalité dans notre pays et nous devons encore davantage approfondir le renouvellement des pratiques politiques, même si beaucoup a déjà été fait en deux ans. Ces combats, nous devons les mener en étant à l’écoute de l’autre et en restant ouvert sur le Monde dans lequel nous vivons. Nous connaissons une période de transitions importante et il ne faut pas que nous cédions aux sirènes populistes du repli sur soi et de la fermeture des frontières. Sauf à vouloir s’isoler totalement et sortir de l’histoire, il ne le faut surtout pas

Sur l’ensemble de ces sujets, comme c’est le cas depuis plus de deux ans, mon équipe et moi-même aurons plaisir à échanger avec vous dès la rentrée à l’atelier législatif lors des séances de questions au député ou lors des ateliers législatifs thématiques que nous organisons de manière régulière. D’ici là, je vous souhaite à toutes et à tous de passer un bel été.