Chacun vaque à ses occupations. Tout semble être normal. La vie est là et en ce début d’automne les politiques sont entièrement concentrés sur le sujet central de la préparation des prochaines élections municipales. La paix est un état qui semble définitivement acquis. Notre société consomme. Notre société s’endort. Et alors que d’importants défis sont devant nous, l’extrême droite fourbit ses armes et continue de mettre en lumière ses convictions. Elle accélère même. Le dernier week-end de ce mois de septembre vient de nous le démontrer une nouvelle fois avec l’organisation d’une convention dite de la droite. Il s’agissait en réalité d’une convention de l’extrême-droite. Il s’agissait d’une convention de la haine et de la peur, du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, des anti-musulmans, de l’homophobie, du rejet de l’autre et de la différence. Nous savons aujourd’hui où ces idéologies ont conduit notre continent au cours du siècle précédent. Notre devoir est de ne surtout pas rester silencieux face à ces agissements nauséabonds, de les condamner et de les combattre sans relâche.
Nous devons toutes et tous prendre conscience du danger que représente ce courant politique extrémiste en France, avec à sa tête Marine Le Pen et Marion Maréchal Le Pen, et le dénoncer. Nous ne devons pas rester silencieux, à aucun moment nous ne devons l’être quelle que soit notre opinion politique.
En ce début de mois d’octobre, je suis frappé par le silence d’un grand nombre de responsables politiques sur ce qui s’est passé durant cette convention de l’extrême droite présentée comme étant une convention de la droite. A une autre époque nous serions toutes et tous descendus dans la rue pour manifester notre indignation. Je suis frappé par le silence des responsables du parti Les Républicains tout d’abord qui, au moment où nous rendons un dernier hommage à l’ancien Président de la République Jacques Chirac, semblent avoir oublié leurs convictions et leur histoire. Mais plus largement, je suis frappé par notre silence collectif, par le silence des Françaises et des Français face à cette montée de la haine. Ce silence m’est insupportable tant il entraîne une banalisation des discours d’extrême droite. Nous devons collectivement nous réveiller. Des grands défis sont devant nous et ils engendrent des inquiétudes. C’est une réalité. Mais ces défis ne doivent pas nous faire oublier nos valeurs collectives, les valeurs de notre République, la liberté, l’égalité et la fraternité, la solidarité, la laïcité, des valeurs qui nous ont toujours permis d’avancer ensemble.
Soyons clairs, ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est notre République et de notre démocratie. Regardons à travers le monde ce qui se passe. Les modèles populistes tendent à s’imposer un peu partout. Est-ce que cela pourrait arriver en France ? Un pouvoir populiste et extrême pourrait-il arriver demain en France ? Oui. Cela est aujourd’hui possible. Si collectivement nous ne faisons pas attention, oui, cela peut arriver. Nous ne le voulons pas, alors soyons vigilants.