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Définir pour mieux lutter contre l’antisémitisme

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Nous avons adopté le 3 décembre à l’Assemblée nationale une résolution visant à définir l’antisémitisme du XXIe siècle pour mieux le combattre, sur la base de la définition de l’IHRA, l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. C’est un geste fort de la représentation nationale face à la haine. Pour quelles raisons avons-nous  adopté ce texte ?

Au sein des sociétés occidentales, le poison d’un antisémitisme s’est enraciné, durant des siècles, jusqu’à devenir un préjugé ancré dans l’esprit des individus. Nos sociétés ont choisi de combattre sans relâche cet antisémitisme pluriséculaire depuis la Seconde Guerre Mondiale, en condamnant tous les appels à la haine et à l’oubli de la souffrance endurée par les juifs.

En 1990, la loi Gayssot et sa condamnation de la négation des crimes contre l’humanité fut une preuve de l’engagement de la France dans ce combat qui l’honore. Pourtant, depuis quinze ans, nous constatons que les paroles et les actes d’antisémitisme deviennent plus violents. Et que l’on recommence à tuer, en France, des juifs, parce qu’ils sont juifs.

En 2018, ce sont 541 actes antisémites qui ont été commis sur le territoire français selon le ministère de l’Intérieur. Une hausse de 74% par rapport à 2017. Mais ce chiffre est largement sous-estimé, car les victimes ne portent pas plainte, pour de multiples raisons.

L’antisémitisme est une haine qui peut se caractériser par trois principes : elle est multiséculaire, génocidaire mais aussi protéiforme. Parce qu’elle se réinvente sans cesse, il faut constamment trouver les nouveaux moyens de la combattre. Or les nouvelles expressions de l’antisémitisme ont toutes un point commun : elles avancent à coup de dissimulations. Elles prétendent utiliser d’autres mots et d’autres concepts. Tout comme il fut un temps où l’antisémite se disait « antidreyfusard ».

Comment aujourd’hui lutter contre ce fléau si l’on ne peut pas le nommer, le définir avec précision ? Les mots ont un pouvoir décisif ; c’est en nommant les choses que l’on est capable de s’y confronter. Ainsi il nous faut apporter une réponse à cette question, essentielle : Qu’est-ce que l’antisémitisme du XXIe siècle ?

C’est justement le sens de cette proposition de résolution, visant à adopter la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Notre résolution a été votée par le Parlement européen en 2017 et endossée par le conseil de l’Union européenne en 2018. Depuis, seize pays de l’Union européenne, l’ont adopté. La France a d’ailleurs voté en faveur de cette définition lors de sa discussion à l’IHRA, en 2016. Enfin, le Président de la République l’a officiellement endossée au dîner du Crif en février dernier.

Voici cette définition:

« L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. »

Il s’agit, avec cette définition, de raffermir les pratiques de nos forces de l’ordre, de nos magistrats, de nos enseignants et de leur permettre de mieux appréhender l’antisémitisme qui prend, parfois, aussi, les traits de l’antisionisme.

Qui ne voit, ce que le terme « sioniste » signifie dans la bouche des pourvoyeurs de haine, dans la rue ou encore sur les réseaux sociaux ? Chacun en conviendra, lorsque Alain Finkielkraut se voit traiter de « sioniste de merde » et sommer de « rentrer chez lui à Tel-Aviv », ce ne sont pas ses positions politiques qui sont visées, mais ce qu’il est – juif.

Avec cette résolution, il est possible de mieux qualifier les attaques antisionistes qui seraient motivées par une haine des juifs, sans pour autant empêcher les critiques à l’égard des politiques menées par l’État d’Israël.

Le discernement doit nous permettre la libre critique face aux politiques conduites par les gouvernements israéliens, tout en refusant les reproches adressés à l’État d’Israël au seul prétexte qu’il serait juif. C’est le discernement qui impose aussi de rappeler le nécessaire respect du droit international, tout en refusant de rendre les juifs collectivement responsables des politiques menées par les autorités israéliennes. Critiquer Israël et sa politique, y compris la question de ses frontières, n’est pas un acte antisémite. Mais lui refuser le droit à exister en est un.

En France, nous avons toujours placé les libertés d’expression et d’opinion comme deux des valeurs les plus fondamentales de notre république. Mais une insulte antisémite ne doit pas être vue comme une preuve d’indépendance d’esprit, mais comme une preuve d’ignorance ou d’atteinte aux valeurs de la République.

Il s’agit, avec l’adoption de cette résolution, d’éduquer, d’instruire, d’offrir une définition comme base sur laquelle les professeurs s’appuieront pour expliquer l’antisémitisme aux nouvelles générations, afin de leur apprendre où s’arrête la critique argumentée et où commence l’insulte, le délit. A travers ce texte, il ne s’agit pas de diviser ni de stigmatiser, mais au contraire de nous rassembler pour faire corps avec nos fondamentaux, nos principes républicains. Il s’agit de proclamer haut et fort la fraternité universelle pour encore mieux lutter contre l’antisémitisme.

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