Après cinq semaines de confinement et des efforts consentis par chacune et chacun, nous entrevoyons enfin le temps du déconfinement. Ce mardi, le Premier ministre a présenté devant l’Assemblée nationale la stratégie nationale qui nous permettra de retourner progressivement à nos occupations à défaut de pourvoir retrouver tout de suite notre vie d’avant. Dans un discours clair et responsable, le Premier ministre a dressé le constat de la période que nous vivons en toute transparence et expliqué le cadre précis dans lequel les mesures seront prises pour permettre la reprise de l’école, le retour au travail, l’utilisation des transports, la pratique de son culte, le retour progressif à la vie sociale.

Bien entendu, des inconnues existent encore quant à l’évolution de cette pandémie sur notre territoire. La prudence doit toujours prévaloir. De nombreuses questions sont devant nous, toutes essentielles. Nous devons nous faire à l’idée que nous allons devoir apprendre à vivre avec ce virus. Dans cette crise, le déconfinement représente une nouvelle étape qui va nécessiter la mobilisation de tous les acteurs de notre société. Qu’il s’agisse des ministères, des administrations déconcentrées de l’État, des élus locaux et des collectivités territoriales, des entreprises et des partenaires sociaux, des ordres professionnels, des associations, tous les acteurs vont devoir travailler ensemble dans cette période. Individuellement aussi, cette période va nous demander à chacune et chacun d’agir en citoyen responsable, comme nous l’avons fait jusqu’à présent dans cette crise. C’est ensemble que nous avons réussi le confinement, c’est ensemble que nous réussirons le déconfinement.

Dans ce contexte, vous pouvez bien entendu compter sur ma disponibilité et ma mobilisation pour répondre à vos interrogations, vos inquiétudes ou vos démarches de solidarité.

Cinq points majeurs recueillent dès aujourd’hui ma vigilance la plus grande :

• la réouverture de nos écoles dans les conditions sanitaires adéquates,
• l’organisation de nos transports en commun et le développement accéléré des modes de déplacements doux alternatifs (le vélo notamment),
• le soutien à nos acteurs économiques qui ne pourront pas reprendre tout de suite leur activité,
• la poursuite de tous les dispositifs d’accueil et de signalement de violences intrafamiliales,
• l’organisation des réseaux d’accompagnement et de solidarité avec les personnes atteintes du Coronavirus et qui devront subir des périodes d’isolement.

Je serai aussi vigilant aux critiques qui viennent des très nombreux commentateurs politiques français qui oublient bien souvent les responsabilités qui sont les leurs. Il est tellement plus simple de critiquer plutôt que de faire et d’assumer. Je l’écris clairement ici, le temps est à l’action collective et coordonnée, à l’exercice de nos responsabilités et à l’humilité. Le temps n’est pas au déploiement des parapluies et à la fuite en avant en rejetant toutes les responsabilités sur l’État. Quand cette crise sera derrière nous, viendra le temps des bilans et des évaluations. Mais là aussi, attention, l’État ne sera pas le seul acteur à devoir tirer des leçons de ce que nous vivons. Les collectivités territoriales, les intercommunalités, les entreprises, les partenaires sociaux, les élus locaux et nationaux, nous devrons toutes et tous tirer les enseignements de cette période. Collectivement, nous n’étions pas prêts à devoir affronter une telle crise sanitaire. Personne ne s’y était préparé. Alors c’est collectivement que nous devrons en faire l’évaluation pour, à l’avenir, apporter les bonnes réponses plus rapidement à tous les niveaux et dans tous nos territoires.