« Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d’accompagnement aillent aux femmes ». La secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé l’installation de « points d’accompagnement éphémères » dans des centres commerciaux pour accueillir des femmes victimes de violences conjugales en temps de confinement où les déplacements sont limités.
Créés en partenariat avec des associations, les services de l’État et les gestionnaires des centres commerciaux, ces lieux permettent l’accueil, l’écoute et le conseil des personnes victimes de violences intra-familiales. J’ai eu l’occasion cette semaine d’en visiter un et d’échanger à cette occasion avec les responsables du CIDFF94 et l’APCE94 qui assurent l’accueil, avec le responsable du centre commercial et son pharmacien, avec les responsables locales de femmes solidaires et l’élue municipale en charge des droits des femmes. Cette réunion était organisée par la déléguée départementale aux droits des femmes dont je tiens à saluer le dynamisme.
L’ensemble de ces acteurs et de ces bénévoles sont un maillon crucial pour l’accompagnement quotidien les femmes qui connaissent la terreur des violences sous toutes leurs formes. En cette période de crise sanitaire, elles sont mobilisées sur le terrain afin d’apporter une écoute, un accompagnement, une protection aux femmes victimes de ces violences. Je tiens à saluer leur engagement sans faille dans ce combat, quelles que soient les conditions. Je tiens aussi à saluer leur expertise et leur énergie qui permettent le déploiement de dispositifs innovants dans la période que nous vivons.
Durant cette période de confinement, les violences conjugales et intrafamiliales ont explosé. Les interventions de police à domicile ont augmenté de plus de 30%. Cela en dit long sur la réalité de notre société. Mais dès le premier jour du confinement, l’Etat et l’ensemble des acteurs de terrain se sont mobilisés pour pointer le risque de ces violences durant cette période et la nécessité de tout mettre en œuvre pour protéger les victimes le plus rapidement possible. Cela révèle aussi les changements qui s’opèrent aujourd’hui au sein de notre société. Il y a 10 ans, ou même 5 ans, dans un même contexte, je ne suis pas certain que les violences conjugales auraient été une priorité. C’est le cas aujourd’hui. Notre société commence à prendre conscience que ces violences sont inacceptables, que nous ne devons rien laisser passer et que ce combat nous concerne toutes et tous. La mise en place de dispositifs d’accueil et d’échange dans des centres commerciaux, la capacité et l’envie de différents acteurs associatifs et économique de travailler ensemble sur ce sujet démontrent ce changement. Et aujourd’hui, les premières victimes s’y rendent alors même que la communication autour de ces lieux demeure discrète afin de garantir la sécurité des femmes qui y viennent. Cette expérimentation est donc à proroger dans le temps.
La liste des associations et des contacts dans le Val-de-Marne :