Ils répondent aux attentes de transition écologique exprimée par de plus en plus de citoyens…
Un Français sur deux met en tête de ses préoccupations la protection de l’environnement. De plus, le sentiment que les États ne prennent pas la mesure de l’urgence se développe.
Pour assurer un monde vivable pour les générations futures, la France doit aller vers ce qu’on appelle la neutralité carbone en 2050. C’est-à-dire qu’en 2050, les activités de tous les Français, de toutes les entreprises, de l’État… auront cessé d’augmenter la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
… et répondent à l’exigence de justice sociale d’une autre partie de la population
Le mandat des 150 citoyens insistait aussi pour que cette réduction se fasse dans le respect de la justice sociale. C’est-à-dire que l’effort soit justement réparti au sein de la population en fonction des ressources et des capacités, et que les acteurs économiques se mettent au service de cet objectif.
Les membres de la convention disent qu’il y a moyen de faire autrement qu’en reportant dans les prix finaux une taxe carbone, vécue comme injuste socialement. Et ils proposent un système de mesures qui permet de prendre la bonne trajectoire, en soutenant l’économie, transformant les pratiques, tenant le bon rythme et généralisant des mesures déjà adoptées ici et là.
Faisons le pari de l’intelligence collective du peuple français
Le tirage au sort est une manière de reconnaître que chacun d’entre nous peut potentiellement être appelé à contribuer à la décision. Et pas qu’au moment des élections en choisissant un représentant. Michel Serres parle de « présomption de compétence ».
Le tirage au sort garantit que les participants représentent une diversité de la société française.
La composition de la convention est vraiment diverse et les débats ont mis en évidence la grande diversité de position par rapport aux sujets discutés. Le résultat de cette convention fait la preuve de l’intelligence collective du peuple français.
On ne peut pas réduire un travail de neuf mois à une seule mesure comme les 110km/h sur autoroute, c’est faire insulte à l’intelligence de ce groupe de citoyens. Les membres de la Convention ont expérimenté eux même le 110km/h, ils en savent les bénéfices et savent également que cela va soulever un énorme débat dans la société française. C’est une mesure qui ne coûte rien. Sur le plan des émissions, réduire de 20 km/h, c’est 1,5 millions de tonnes de CO2 rejetés en moins, et 2% des émissions liées aux voitures. Cette mesure est à prendre en compte avec toutes les autres mesures liées à la mobilité.
Le résultat de la convention, c’est 149 mesures qui forment un ensemble cohérent, perçu comme juste socialement par des citoyens tirés au sort. Les propositions se complètent et font système : ce qui est dit sur la réduction de l’artificialisation des sols a une conséquence sur l’habitat et l’agriculture, ce qui concerne la mobilité permet de repenser l’organisation du travail. Les réflexions sur la consommation et la publicité ont un impact sur la responsabilité des producteurs. Les membres de la Convention ont choisi d’activer de nombreux leviers qui sont pensés pour transformer les modes de vie et les modes de production.
Retrouvez les 149 propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat : https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr