Dans son éditorial à la Gazette des Communes du 22 juin 2020, Jean-Baptiste Forray fait un état des lieux sans complaisance : « Pour les médias nationaux, une campagne des municipales se résume avant tout à Paris (…) Avant le premier tour, les candidats dans la capitale ont monopolisé 85% du temps d’antenne consacré au scrutin ». Sur les principales chaines de télévision, selon les calculs de la rédaction, et 71% du côté des grandes radios nationales.
Élu du Val-de-Marne, je fais l’expérience régulièrement que dès que l’on passe le périphérique, la couverture des enjeux politiques, et en particulier des élections locales est particulièrement faible, voire inexistante, du côté des médias nationaux. Pourtant les enjeux sont importants et primordiaux pour notre société de demain. La situation politique actuelle de nombreuses villes mérite bien un éclairage national.
Le CSA a pour rôle de veiller, notamment par le suivi des programmes, au respect des droits du public, à la protection des consommateurs, à la déontologie de l’information et des programmes, à la poursuite d’objectifs de cohésion sociale ainsi qu’à la promotion de la diversité culturelle et de la production audiovisuelle française. En période électorale, leur mission est de veiller au principe de pluralisme politique dans les services de radio et de télévision. C’est primordial, mais pas suffisant pour assurer une couverture équilibrée.
Je souhaite que la mission du CSA soit étendue au traitement équitable de l’ensemble des élections locales dans les médias nationaux, télévision et radio, avec un volet géographique, pour parvenir enfin à un rééquilibrage et une information plus équitable sur les élections locales. Notre démocratie en sortirait grandie.