Après quatre jours et quatre nuits de sommet du Conseil européen le plus long de l’histoire, les dirigeants européens sont parvenus à un accord. Un accord historique. En ce temps de crise inédite l’Europe a su être à la hauteur des circonstances. Oui, nous pouvons décider et avancer ensemble.
Un plan de relance massif a été acté. Les 27 ont dit oui à l’investissement de 750 milliards d’euros qui seront mobilisés, dont 390 milliards de subventions. Ces aides seront destinées aux régions et aux secteurs les plus touchés par la crise.
Plus de la moitié de la dette reposera sur une dette commune, selon un principe d’un prêt commun. La question de « corona bonds » était au cœur des tractations diplomatiques depuis le printemps dernier. En effet, c’était le point le plus délicat des négociations. L’émission d’une dette proposée par le couple franco-allemand a suscitée des oppositions fermes des pays dits « frugaux », les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Finlande. Mais le partage de la dette a été acté, c’est une première.
L’enveloppe des subventions a été revue afin d’être plus sobre, en contrepartie les États moins touchés par la crise sanitaire ont obtenu une baisse de leur contribution.
L’investissement sera un moteur pour nos territoires, pour nos emplois, pour la transition écologique. Il sera un moteur durable pour notre souveraineté alimentaire, climatique et technologique.
La politique agricole commune, politique essentielle de souveraineté et de sécurité alimentaire, voit son budget relevé et stabilisé pour mieux protéger nos agriculteurs.
Pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques : 30 % des dépenses doivent être consacrées à la lutte contre le changement climatique.
Une clause démocratique a également été intégrée à l’accord : le respect de l’État de droit devient une condition sine qua non pour l’octroi des fonds européens de solidarité.
Le plan de relance national est estimé à 100 milliards d’euros, dont plus de 40 milliards d’euros seront financés par l’Europe.
Cet accord marque un tournant dans la construction européenne. Le Président de la République Emmanuel Macron a dessiné ce chemin depuis le discours de la Sorbonne le 26 septembre 2017. L’accord de ce 21 juillet 2020 est le fruit de plus de trois ans de travail au bénéfice des Françaises et des Français.
Nous pouvons en être fiers !