Le Premier ministre Jean Castex a présenté ce jeudi 3 septembre le plan de relance de 100 milliards d’euros baptisé « France relance ». Je salue cet engagement exceptionnel de la France pour répondre à la crise, sauver l’emploi et préparer la société de demain. Nous mettons à cette occasion de réels moyens pour accélérer la transition écologique. Représentant quatre fois plus que ce qui a été engagé suite à la crise de 2008, il n’existe aucun plan d’une telle équivalence en Europe si l’on compare notre effort à la richesse nationale (4 à 4,5 points de PIB, contre 3,7 % pour l’Allemagne).
Une relance qui concerne tous les Français
Aujourd’hui, le président de la République fait le choix pour la France d’une croissance durable et juste avec une enveloppe de 30 milliards d’euros investis pour la transition écologique.
- Le plan de relance y répond à travers une aide sans précédent à la rénovation énergétique des bâtiments, de 6,7 milliards d’euros
- Une enveloppe d’1,2 milliard d’euros dans le développement des mobilités du quotidien pour apporter des solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement
- Une enveloppe de 7 milliards pour la recherche et l’innovation en faveur du développement des technologies vertes (investissement dans les technologies vertes, financement de projets de recherche pour le développement des solutions décarbonées…)
Le second volet de ce plan de relance passe par la compétitivité économique et par la relocalisation industrielle, offrant une enveloppe de l’ordre de 35 milliards avec pour objectif de rendre la France plus compétitive et souveraine.
- Baisse massive des impôts de production sur les entreprises à hauteur de 20 milliards sur deux ans (baisse des impôts fonciers, baisse de moitié de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises CVAE, diminution de la contribution économique territoriale CET )
- Une enveloppe de 3 milliards consacrés au soutien du financement des entreprises qui passe par le renforcement des fonds propres des TPE/PME et ETI.
- Le plan de relance consacre 1 Milliard€ à la relocalisation industrielle : 600 Millions pour soutenir l’investissement dans les secteurs stratégiques et 400 Millions pour favoriser le développement de projets industriels dans les territoires.
Le grand défi auquel nous devrons faire face dans les prochains mois sera d’éviter une hausse des inégalités en France. La troisième priorité du plan de relance est donc naturellement consacrée à la cohésion sociale et territoriale :
- Afin de faciliter et relancer l’embauche des jeunes, catégorie la plus touchée par la crise sanitaire, 3,2 milliards seront consacrés aux aides à l’embauche des jeunes de moins de 26 ans et des personnes handicapées en leur proposant une première expérience professionnelle, tout en stimulant l’activité pour les entreprises bénéficiaires.
- Dans le cadre du « Ségur de la santé », 6 milliards d’euros sont consacrés à l’investissement dans le secteur médico-social, dans le secteur sanitaire et dans le numérique en santé.
- 6,7 milliards pour le plan jeune pour l’emploi avec des aides à l’embauche, à la formation et des emplois aidés.
- 7,6 milliards d’euros consacrés à la sauvegarde de l’emploi avec la mise en place du dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD)
Un plan de relance européen historique
Nous financerons ces dépenses par la croissance et non pas par l’impôt : nous refusons toutes les augmentations d’impôt et ce sera le cas également pendant le PLF 2021. Ce plan de relance marque une étape historique pour l’Europe qui en financera 40 milliards d’euros. Pour redresser l’économie de tout un continent, l’Europe se regroupe autour d’un endettement conjoint et d’un plan d’investissement. L’Union Européenne financera le plan de relance français dans le cadre d’une stratégie d’investissements et de réformes qui seront présentées début 2021 par le Gouvernement à la commission européenne et à ses partenaires européens.
En faisant le choix d’un investissement massif unique pour former les Français aux métiers d’avenir, pour rendre notre modèle économique plus respectueux de la planète mais également en redonnant aux entreprises les moyens d’investir dans le capital et la recherche, la relance vient préparer la croissance de la prochaine décennie.
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