Édito mensuel #27

Septembre 2020

En politique, vous le savez, on nous pousse parfois – même souvent –  à utiliser des éléments de langage. En cette rentrée, la tendance est de dire que la rentrée que nous vivons est normale. J’aimerais pouvoir vous dire que cette rentrée est une rentrée normale. Ce n’est pas le cas. La rentrée scolaire s’est bien passée, c’est un fait. Pour le coup, nous pouvons saluer le travail qui a été fourni par les enseignants, les professeurs et tous les personnels de l’Éducation nationale. Bien entendu, des ajustements sont à trouver pour répondre à des problématiques locales particulières et des dispositifs doivent être mis en place avec souplesse pour répondre à tous les cas de figure que nous pouvons rencontrer en cette rentrée et dans les semaines qui viennent. Mais la réussite de la rentrée scolaire ne fait pas de ce mois de septembre un mois normal. Non, en cette période de crise sanitaire cette rentrée est hors normes.

Comme vous toutes et vous tous, en cette période de crise sanitaire, je me suis mis à porter au quotidien un masque. Même plusieurs masques par jour, en alternant entre mes différents masques en tissu et quelques masques chirurgicaux. Ce n’est pas facile : nous ne sommes pas faits pour vivre masquer. Ce n’est pas agréable. C’est par moment irritant. Mais comme vous toutes et vous tous, je le fais.  Je vois que vous respectez les gestes barrières. Que vous portez votre masque. Que vous faites attention aux autres. Et je vous dis bravo et merci en espérant que nous puissions sortir de cette période de crise sanitaire le plus rapidement possible.

Cette crise a des conséquences. Des conséquences sociales qui touchent les plus fragiles d’entre nous. Nous tentons de mettre en place toutes les mesures possibles pour accompagner nos concitoyens qui en ont besoin. L’État agit, les collectivités agissent et je sais que vous aussi vous êtes nombreux à agir via les associations et les ONG de solidarité. Cette crise a des conséquences économiques dures. Dans certains territoires, en France ou ailleurs, ce sont parfois des milliers d’emplois qui sont en danger et donc des familles entières qui sont plongées dans l’inquiétude. Là aussi, nous faisons tout notre possible pour agir, pour apporter des réponses, pour accompagner. C’est toute la raison d’être des mesures que nous avons prises depuis le confinement et que nous renforçons avec le plan de relance qui a été présenté par le Premier ministre Jean Castex ce jeudi 3 septembre. Bien entendu, certains trouvent à redire sur ce plan. Personnellement, je ne vois qu’une chose. Ce plan est historique. D’un niveau de 100 milliards d’euros, il doit nous permettre de sauver l’emploi, de protéger des millions de familles, et en même temps de préparer l’avenir, d’accélérer la transition écologique, d’aller de l’avant, de garder notre regard tourné vers demain. Une exigence se présente à nous, celle de réussir la mise en œuvre de ce plan. Nous devons la réussir.

Crise, inquiétudes, plan, soutien, accompagnement, relance, tous ces mots, toute cette réalité, pourraient nous refroidir, nous pousser à nous enfermer chez nous. Ce n’est pas le cas. En témoigne les forum des associations qui ont eu lieu ce samedi 5 septembre dans nos villes de Fontenay-sous-Bois, Saint-Mandé et Vincennes. Comme chaque année, de très nombreux militants associatifs ont pris part à l’organisation de ce moment important de notre rentrée. Pour leur engagement constat au service de la collectivité et leur défense de notre vivre ensemble, je leur dis à toutes et tous merci. Et comme chaque année, je vous ai vus nombreuses et nombreux parcourir les stands à la recherche d’activités, de liens, d’engagements pour l’année qui vient. A chacune et à chacun, je vous dis bravo pour votre envie de faire vivre notre société.

Belle rentrée à toutes et à tous.