Ce contexte sanitaire inédit constitue un facteur aggravant pour les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants lorsqu’ils sont confinés avec leurs agresseurs. Il est important de rappeler que l’ensemble des différents dispositifs d’alerte et de secours sont actifs et opérationnels pour écouter, secourir et protéger les personnes victimes de violences à l’intérieur du foyer.
Si elles se sentent en danger, les femmes peuvent quitter leur domicile avec leurs enfants à tout moment, et ce sans devoir disposer d’une attestation de déplacement. Les policiers et les gendarmes ont été formés à ces situations d’urgence.
En cas d’urgence et de danger immédiat :
Pour un conseil, une orientation ou signaler un fait de violences
Pour des conseils ou du côté des associations
Dispositif « alerte pharmacie »
Depuis le premier confinement, les personnes victimes ont également la possibilité de se signaler, à tout moment et sans attestation, auprès de leur pharmacien qui contactera les forces de l’ordre. Chaque victime ou chaque proche de victime (familles, amis, voisins, collègues, etc.) peuvent en effet alerter un pharmacien à tout moment.
Afin de prendre en charge au plus vite les victimes, les forces de police et de gendarmerie ont reçu consigne du ministère de l’Intérieur d’intervenir en urgence pour les appels provenant des pharmacies.
Mise en place d’un partenariat avec Uber
Jusqu’au 31 mars 2021, Uber propose 2 000 courses gratuites mises à disposition de la Fédération nationale solidarité femmes en charge du 39 19 afin de mettre à l’abri les femmes victimes de violences en situation d’urgence.
Une première expérimentation de ce type avait été menée durant la période de confinement entre mars et juin 2020.
La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 ne doit en aucun cas constituer un frein aux droits fondamentaux des femmes en matière de santé sexuelle, particulièrement en ce qui concerne l’accès à la contraception et à l’IVG.
Dans ce cadre, la ligne d’écoute « Sexualités, contraception, IVG » est maintenue via la ligne 0 800 08 11 11, ouverte du lundi au samedi de 9h à 20h en métropole et du lundi au vendredi de 9h à 17h aux Antilles et d’un accueil aménagé par les Espaces de vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS).
Les femmes peuvent se voir délivrer la pilule contraceptive sur simple présentation de leur ancienne ordonnance.
Le délai de réalisation des IVG médicamenteuses hors milieu hospitalier est étendu de 7 à 9 semaines d’aménorrhée.
L’ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses pourront être réalisées sous forme de téléconsultations, si la femme le souhaite et le praticien l’estime possible, selon le schéma suivant :
Le Gouvernement encourage l’ensemble des médecins en ville et les sages-femmes libérales à s’engager dans le maintien des IVG médicamenteuses et a demandé aux établissements de santé d’assurer la continuité des IVG instrumentales.
Pour en savoir plus : site du ministère