Chaque jour le gouvernement, les administrations, les personnels soignants déploient une énergie extraordinaire pour surmonter cette épreuve. Du côté des parlementaires, nous travaillons à l’encadrement législatif de l’état d’urgence sanitaire dans lequel nous vivons actuellement et au contrôle de l’action du gouvernement. Et si tout n’a pas été parfait, et si nous pouvons chaque jour améliorer notre fonctionnement et notre manière de gérer la crise, nous avons pris des décisions courageuses afin de protéger les Françaises et les Français.
Une équipe de négociation européenne a été lancée en juin dernier afin de constituer un large portefeuille de vaccins, identique pour tous les pays européens. Il s’agit des vaccins BioNTech-Pfizer, Moderna, Curevac, Astrazeneca et Janssen. Plus de doses que nécessaires ont été commandés pour un total de 100 millions de personnes, soit plus que la population française. Ces vaccins arriveront progressivement au cours du premier semestre 2021 afin de nous permettre d’atteindre la vaccination d’au moins 15 millions de personnes d’ici l’été.
Seulement dix mois après le début de l’épidémie, nous sommes entrés dans une phase importante avec la mise en place du plan de vaccination. Tout est mis en œuvre pour accélérer celle-ci tout en prenant en compte plusieurs éléments – dont certains nouveaux – pour une meilleure efficacité et une meilleure protection des soignants :
La campagne de vaccination sera longue et prendra plusieurs mois : nous ne devons jamais perdre de vue que le virus circule encore, que les gestes barrières doivent perdurer, et nous devons encore travailler à rassurer la totalité de nos concitoyens sur l’importance de se faire vacciner et à lutter contre les thèses complotistes qui circulent. Sur ce dernier point, nos concitoyens sont encore trop nombreux à se dire opposés à la vaccination, ce qui est un réel problème collectif, l’immunité collective étant atteinte à partir du moment où plus de 67% de la population est vaccinée.
A ce stade, seul le vaccin BioNTech-Pfizer a reçu pour le moment toutes les autorisations. Le vaccin Moderna, qui vient d’être autorisé par la commission européenne, sera à son tour déployé dans les jours qui viennent. Le vaccin BioNTech-Pfizer présente deux caractéristiques essentielles :
2,6 millions de doses seront reçus d’ici le mois de février ce qui permettra de vacciner un million de personnes.
Les Val-de-Marnais se sont testés largement pendant les fêtes : on compte 40 000 tests par semaine et 500 cas positifs supplémentaires par jour actuellement. Moins de la moitié des lits de réanimation sont à ce jour occupés par des malades de la Covid.
La première phase de vaccination va concerner les soignants de plus de 50 ans et les résidents des EHPAD. On compte 71 EHPAD dans le Val de Marne, avec 6100 résidents et 3365 résidents dans les résidences seniors. 2500 médecins et 1500 paramédicaux ont plus de 50 ans dans notre département. Les personnes âgées de plus de 75 ans sont au nombre de 100 000.
5000 premières doses ont été livrées pour le Val-de-Marne cette semaine. Les premières vaccinations ont commencé à l’hôpital Montdor de Créteil : jeudi 7 janvier 600 personnes ont été vaccinées, 150 personnes âgées et 450 soignants. Le dispositif de vaccination sera effectif dans les EHPAD la semaine du 18 janvier.
Pour la deuxième phase, une dizaine de centres ambulatoires devraient être mis en place sur le département. Le premier centre a été inauguré à Alfortville. Des centres sont également prévus à Saint-Mandé-Vincennes, à Sucy, Champigny, Saint-Maur et Nogent-sur-Marne. Un équilibre est à trouver sur le territoire pour des enjeux de logistique. Multiplier les points de vaccination peut être une fausse bonne idée, les vaccins ne se conservant pas facilement. Un dispositif de réservation sera mis en place pour les personnes concernées.
Comme depuis le début de cette crise, nous voyons apparaître des polémiques quant aux comparaisons qui peuvent être faites avec nos pays voisins quant à leurs propres stratégies vaccinales. Je pense que ces polémiques dictées par les réseaux sociaux sont une erreur. Nos pays voisins sont confrontés à la crise de la même manière que nous et essaient eux aussi de tout mettre en œuvre pour sauver le plus de vies possible. Par moment, nos stratégies peuvent diverger, mais soyons certains qu’elles ont toutes le même objectif. Chaque Etat rencontre des difficultés et le moment ne doit jamais être à la comparaison concurrentielle, mais à la solidarité. C’est pour cette raison que nous échangeons beaucoup et que nous déployons un certain nombre d’actions en commun pour chaque jour améliorer la manière dont nous gérons cette crise. Mais il y a une difficulté supplémentaire que connaît notre pays et que ne connaissent pas nos voisins : c’est la crise de défiance qui frappe notre société depuis maintenant plusieurs décennies, une crise qui nous ronge de l’intérieur et qui crée en France une passion pessimiste pour la polémique stérile plutôt que pour l’action.