Les mesures prises par le Président de la République au cours des dernières semaines et mises en place par le Gouvernement sont indispensables. Elles ont bien entendu été difficiles à prendre tant il était important de trouver le bon équilibre entre les objectifs de protection sanitaire, de sauvegarde de notre vie sociale, de soutien à notre économie. Elles ont été prises avec courage et responsabilité, et c’est pour cette raison que j’ai apporté mon soutien au gouvernement lors du vote du 1er avril dernier suite à la présentation de ces mesures par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. Maintenant, nous savons ce qu’il nous reste à faire, appliquer ces mesures – et elles le sont par la très grande majorité des Français – et accélérer la campagne de vaccination. Plusieurs vaccins ont aujourd’hui été validés par les autorités de santé compétentes, ils sont tous sûrs et il est primordial que chacune et chacun se fasse vacciner lorsque son tour arrivera. Je salue à ce titre l’implication du service de santé des armées avec notamment la mise en place de la vaccination à grande échelle au sein de sept hôpitaux militaires, dont le HIA Bégin à Saint-Mandé (rendez-vous à prendre sur doctolib). Aujourd’hui près de 10 millions d’entre nous sont déjà vaccinés ou ont reçu en tout cas une première dose. Nous serons 30 millions d’ici la mi-juin.
Pour surmonter cette crise, nous devons demeurer sereins et unis. Nous devons regarder avec sérieux les données qui nous sont communiquées quotidiennement sur l’évolution de l’épidémie dans nos territoires et celles sur le suivi de la campagne de vaccination. Nous devons aussi regarder avec responsabilité les informations relatives aux réalités que nous rencontrons pour produire le plus rapidement possible les vaccins et les déployer sur tous nos territoires. Cela n’est pas simple et je regrette de lire ou entendre quotidiennement celles et ceux qui dans cette crise n’ont pour seule activité que de raconter des idioties dans les médias afin de nourrir leurs ambitions personnelles ou de déverser leur haine. Je le regrette d’autant plus lorsqu’il s’agit d’élus, quelle que soit leur fonction. Cette période est éprouvante pour nous toutes et nous tous, elle appelle à l’humilité et à nous concentrer sur celles et ceux qui font, à être à leurs côtés en soutien.
Une fois la crise derrière nous, un travail de retour d’expérience devra être mené bien entendu. Nous tirerons alors les enseignements de cette crise et de la manière dont elle a été gérée. Nous devrons regarder ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné. Nous ne devrons pas le faire dans une logique de tribunal populaire médiatique, ce qui ne servirait à rien, si ce n’est à fracturer notre société toujours un peu plus. Nous devrons mener ce travail avec lucidité en prévision de prochaines épidémies qui pourraient survenir dans les années à venir. C’est une hypothèse probable à laquelle notre responsabilité collective sera de se préparer. Dans ce travail, il n’y aura aucune place pour les « y a qu’à, faut qu’on ».