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L’instauration d’un congé menstruel en Espagne

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Le vendredi 16 février 2023, le Congrès des députés espagnol a voté définitivement la loi créant un congé dit « menstruel » à destination des femmes atteintes de dysménorrhée soit des règles particulièrement douloureuses. Un arrêt maladie peut désormais leur être prescrit par leur médecin traitant en cas de menstruations incapacitantes. Cette mesure s’inscrit dans un projet de loi plus large sur la santé sexuelle et l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’Espagne est le premier pays européen à instaurer ce congé suivant ainsi, d’autres États comme le Japon, l’Indonésie ou la Zambie.

Les femmes représentent 52% de la population mondiale. Parmi elles, 190 millions – soit 1 femme sur 10 – souffriraient d’endométriose. Cette maladie procure des douleurs pelviennes et abdominales, de la fatigue chronique et des règles douloureuses. Par ailleurs, 40% des femmes en âge de procréer souffrent de symptômes prémenstruels (SPM) qui se traduisent par des douleurs et une fatigue intense, des diarrhées, des vomissements et des dépressions. Ces symptômes peuvent entrainer un véritable handicap dans la vie personnelle mais surtout dans la vie professionnelle où ces maladies sont encore peu reconnues. 65% des femmes salariées auraient déjà été confrontées à des difficultés liées à leurs règles au travail et 35% déclarent que celle-ci peuvent avoir un impact négatif dans leur quotidien professionnel.

L’Espagne est considérée depuis de nombreuses années comme l’un des pays leader en faveur de la condition des femmes et de leurs droits. Le pays dépénalise l’avortement en 1985, allonge les congés paternité sur celui des mères et instaure une protection stricte contre les violences conjugales dont la France s’inspire. Aujourd’hui, les femmes espagnoles peuvent avorter jusqu’à la quatorzième semaine, délais s’étendant à vingt-deux semaines dans le cas d’une malformation du fœtus ou d’une atteinte à la santé de la mère qu’elle soit physique ou psychique. Toutefois, seuls 15% des hôpitaux publics pratiquent les IVG en raison de la clause de conscience, utilisée par les médecins obligeant les femmes à parcourir ainsi des centaines de kilomètres.

Dans le cadre de cette loi, les femmes concernées pourront désormais obtenir entre trois et cinq jours de congés sur présentation d’un certificat médical. Au-delà de la prise en charge d’une situation pathologique, ce texte permet de déconstruire les tabous liés aux règles qui conduisent les femmes à cacher leurs douleurs dans leur milieu professionnel de peur d’être jugées, moquées ou décrédibilisées. La loi propose également d’améliorer l’accès à l’avortement pour les mineurs de plus de 16 ans en supprimant l’accord préalable des parents.

Si aucune disposition législative n’existe pour le moment, certaines entreprises l’ont déjà mis en œuvre. Tel est le cas de Louis Design à Toulouse et de Scop La collective à Montpellier. Elles garantissent ainsi un confort professionnel à leurs employées, une continuité du travail dans un cadre plus sain avec une reconnaissance d’une souffrance particulière. Le député Sébastien Peytavie (Ecologiste) et la sénatrice Hélène Conway-Mouret (Socialiste) travaillent à sa création dans la loi française. Loin d’être une honte ou un tabou, ce sujet mérite d’être abordé et je soutiendrai toutes les initiatives en ce sens même si les modalités restent à définir.

Cependant, une telle mesure est encore difficilement appréhendable par beaucoup et nécessite de la pédagogie. Il faut qu’elle soit intégrée dans un plan global plus vaste de prise en charge des problématiques liées aux règles et à la déconstruction du sexisme comme le recommandent certaines organisations féministes. Premières victimes de l’auto-censure, il n’est pas improbable que les femmes soient aussi décrédibilisées ou marginalisées à la prise des congés ou pénalisées à l’embauche. Nous devrons accompagner les entreprises, les administrations ainsi que l’ensemble des mentalités afin de reconnaitre les règles particulièrement douloureuses et handicapantes, une indisposition comme les autres.

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