Seul le prononcé fait foi.
« Merci Madame la Présidente,
Préalablement à ma question qui s’adressera à Madame la Ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, en cette journée de l’Europe, je tiens à réaffirmer au nom du groupe Renaissance tout notre soutien aux femmes et aux hommes qui se battent en Europe et ailleurs dans le monde, pour la défense du droit à l’avortement.
Madame la Ministre,
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement est interpellé sur les tensions d’approvisionnement du misoprostol, cette molécule indispensable pour réaliser les IVG médicamenteuses, qui est la solution privilégiée par les femmes qui souhaitent avorter. Cette situation complique l’accès dans les officines des villes aux médicaments qui contiennent cette molécule, notamment le Gymiso et le Misoone, c’est-à-dire à la pilule abortive. Si toutefois nous ne pouvons pas parler de pénuries, puisque des stocks d’au moins un mois existent dans l’ensemble des centres et établissements de santé, ces tensions ponctuelles interrogent et inquiètent de manière légitime.
Aussi pouvez-vous nous dire les raisons de ces difficultés et les mesures qui sont prises par le Gouvernement pour les résorber ?
En outre, Madame la Ministre, alors même que le droit à l’avortement est aujourd’hui attaqué de manière organisée et régulière par les mouvements conservateurs et d’extrême-droite partout à travers le monde, y compris en Europe et en France, nous nous devons d’entendre les inquiétudes plus globales que révèlent les interpellations de ces dernières semaines. Au moment même où nous travaillons à la constitutionnalisation du droit à l’avortement, à sa reconnaissance dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, cet épisode vient nous rappeler l’enjeu majeur de l’égal accès de toutes les femmes à l’avortement. Cet enjeu, nous le soulevions déjà avec la Délégation aux droits des femmes en mars et novembre 2022. Cet enjeu est majeur pour le groupe Renaissance. En 2023, en France, il n’est pas acceptable que des femmes qui souhaitent avorter rencontrent des difficultés, voire pire, y renoncent. Aussi, pouvez-vous nous dire quelles sont les mesures mises en place par le Gouvernement pour garantir l’égal accès de toutes les femmes à l’IVG et au fond, le respect de leur droit à disposer de leur corps.
Je vous remercie.»