Seul le prononcé fait foi,
Madame la ministre,
Le 4 août 2021 était promulguée la loi de programmation pour la période 2021-2025 relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, votée quasiment à l’unanimité par le Parlement.
Ce texte a permis à notre pays d’adopter une trajectoire budgétaire ambitieuse ces dernières années avec l’objectif que notre aide publique au développement représente 0,7% du RNB en 2025. Il nous a aussi permis de réagir avec efficacité et immédiateté face aux crises que le monde et notre pays ont connues. C’est grâce à cette philosophie d’action publique et cette dynamique que nous avons pu être à l’initiative de la réponse mondiale durant la crise covid, pour permettre au monde et à nos concitoyens d’accéder à des vaccins et d’être protégés.
Aujourd’hui, les discours qui visent à remettre en cause notre aide publique au développement grandissent et laissent en partie penser que nos concitoyennes et nos concitoyens n’y seraient pas attachés. Je pense au contraire que les Français tiennent à cette politique et cette vision. Celle selon laquelle l’objectif de notre APD est de protéger les populations vulnérables, et à travers cela notre population. Celle selon laquelle, c’est le rôle de la France que d’agir avec efficacité, des moyens et des objectifs clairs pour défendre notre vision du monde.
Madame la ministre, le monde n’est au fond qu’un petit village où ce qui se passe à des milliers de kilomètres a un impact direct sur nos vies. C’est pour cela que nous devons poursuivre nos efforts et renforcer notre politique d’aide publique au développement. Cette action nous devons d’autant plus la poursuivre dans l’époque que nous connaissons où les crises s’enchevêtrent les unes aux autres partout sur la planète et en même temps. S’ajoutent aux crises sanitaires et alimentaires, des crises environnementales, des guerres et des conflits, ou encore des crises économiques.
Face à ces phénomènes qui conduisent des milliers de personnes à se déplacer, des dizaines de pays à s’adapter, nous sommes toutes et tous directement concernés et directement impactés. C’est en ce sens que notre aide publique au développement relève du périmètre régalien de nos politiques publiques. Cela concerne aussi bien notre action multilatérale que notre aide bilatérale pour répondre avec efficacité aux crises et aux urgences du monde.
Madame la ministre, nous le savons, la période budgétaire compliquée que nous affrontons depuis plusieurs mois nous a obligés à faire des choix budgétaires douloureux. C’est dans ce cadre que la décision a été prise de réduire de près de 900 M€ le budget de notre APD pour cette année.
Aussi ma question est aujourd’hui triple. Un, quels sont les programmes budgétaires concernés par ces coupes budgétaires ? Deux, comment peut-on reprendre le plus rapidement possible notre dynamique d’augmentation de notre APD ? Trois, à partir d’une évaluation de la loi de programmation de 2021 qui se termine à la fin de cette année, quel cadre pluriannuel peut-on envisager de construire pour sécuriser notre politique d’aide publique au développement ?
Madame la ministre, je sais votre engagement total sur le sujet, aussi, je vous remercie par avance pour votre réponse.
Pour visionner la réponse de la Ministre :