D’après le sondage, 85% des personnes interrogées se déclarent très fortement attachées au droit à l’IVG. Les femmes interrogées ayant eu recours à un avortement s’estiment particulièrement chanceuses d’avoir pu mettre un terme à leur grossesse non désirée de façon libre et légale. L’accès à l’avortement est jugé facile en France. 85% des femmes interrogées ayant eu recours à un IVG l’affirment et se disent bien informées pour faire face à une grossesse non-désirée.
Pour autant, et alors que l’IVG est un droit fondamental ancré dans notre Constitution, les craintes d’un recul en arrière sont réelles. Plus de la moitié des femmes ayant eu un jour recours à l’IVG estiment que ce droit peut être remis en cause dans un avenir proche en France. Les précédents aux Etats-Unis et dans certains pays européens expliquent notamment ces craintes.
Du reste, les femmes ne sont pas toutes égales face à l’accès à l’avortement. Les femmes vivant en milieu rural ont des réelles difficultés d’accès à l’avortement. D’après 58% du grand public, il est plus difficile pour les femmes du milieu rural d’y recourir.
L’étude montre que la peur de parler et d’être jugée par son entourage représente les principaux freins identifiés pour recourir à un IVG. 41% des personnes estiment que le droit à l’avortement est tabou.
Le manque de structures pour réaliser l’acte médical et la clause de conscience utilisée par les professionnels de santé représentent aussi des obstacles majeurs. L’enquête qualitative évoque le comportement jugé parfois très indélicat et peu professionnel du corps médical.
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