Du 13 au 16 octobre 2024, je me suis rendu à Berlin pour le Sommet mondial de la santé. Ce rendez-vous annuel le rassemble des acteurs de la santé mondiale. Dans une période où l’aide publique au développement est remise en cause, le rôle de la France auprès des acteurs multilatéraux et les messages que nous portons sur nos priorités sont encore plus essentiels.

Le Sommet mondial de la santé (WHS) est un forum international consacré à la santé mondiale qui rassemble des acteurs politiques, scientifiques, du secteur privé et de la société civile du monde entier. Il vise à créer un espace d’échange autour des enjeux de santé et de bien-être pour tous, à travers un dialogue entre la science, la politique et les organisations internationales.

Ce sommet est organisé sous le haut patronage du chancelier allemand, du président de la République française et du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé.

L’édition 2024 du WHS s’organise autour de six sujets principaux :

• Le financement des solutions en matière de santé mondiale
• La feuille de route pour la résilience sur la résistance antimicrobienne
• Les stratégies pour la santé des femmes et des enfants
• Le lien entre le climat et la santé
• Le leadership des jeunes
• L’intelligence artificielle et la santé numérique

Ce déplacement a répondu à trois objectifs principaux.

Échanger avec les acteurs clés de la santé mondiale 

A cet égard, j’ai pu m’entretenir avec les principales organisations internationales en santé.

Avec le Dr. Philippe DUNETON, Directeur exécutif d’Unitaid, nous avons échangé sur les différentes innovations en santé apportées par l’organisation et les enjeux de financements auxquels elle est confrontée. Avec Peter SANDS, Directeur exécutif du Fonds mondial, nous avons discuté de l’action de mise à l’échelle des diagnostics et traitements par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que les enjeux du réchauffement climatique sur la santé des populations. Avec Marie-Ange SARAKA YAO, Directrice adjointe de Gavi, l’Alliance du Vaccin, nous avons pu aborder le défi majeur de la vaccination mondiale et la prochaine reconstitution des ressources de Gavi en 2025. Enfin, mon échange avec Catharina BOEHME, Directrice générale adjointe de l’OMS, nous avons pu faire le point sur les négociations en cours entre les États-membres en vue de l’adoption d’un traité international sur la préparation et la réponse aux pandémies.

Ces enjeux sont essentiels à la fois pour garantir la complémentarité des actions conduites par ces différentes organisations mais aussi pour permettre les financements les plus efficaces de celles-ci.

S’engager plus avant autour des enjeux importants en matière de santé mondiale (négociations internationales du traité, santé-environnement, financement des organisations internationales) ;

A travers des échanges avec Geneviève DARRIEUSECQ, ministre de la santé, et Anne-Claire AMPROU, ambassadrice pour la santé mondiale, nous avons pu aborder les enjeux des négociations en cours au sein de l’OMS sur le traité « pandémies » qui vise à renforcer les mécanismes mondiaux de prévention, de surveillance et d’accès aux tests, vaccins et traitements. Dans ce cadre, la stratégie française en santé mondiale et sa mise en œuvre sont cruciales.

Un échange avec Brieuc PONT, Secrétaire général du Sommet de Paris Nutrition for Growth, a permis de discuter plus avant de l’organisation de ce sommet en mars prochain. Plus particulièrement, les enjeux de nutrition ont un impact direct sur la santé des populations, mais aussi les droits des femmes. En marge de ce sommet, la mobilisation des parlementaires et des organisations de la société civile est particulièrement nécessaire.

J’ai aussi pu participer à l’événement Goalkeepers, organisé par ONE et la Fondation Gates, en présence de Bill GATES, afin de rencontrer les acteurs de la solidarité internationale et de la santé mondiale, du monde entier.

Enfin, j’ai eu l’opportunité d’intervenir à une session du Sommet sur les enjeux de financement de la santé mondiale. A cet égard, j’ai pu rappeler que financer la santé mondiale, c’est financer notre santé à toutes et à tous. J’ai pu présenter quelques pistes de solutions et plus particulièrement, des budgets pluriannuels pour plus de viabilité, des sources de financements diverses et la multiplication des impacts avec un seul investissement.

Créer ou renforcer les liens avec les parlementaires étrangers engagés sur les enjeux de santé mondiale.

En marge de ce sommet, s’est tenue la journée parlementaire du réseau « UNITE », un réseau de parlementaires du monde entier engagés autour des enjeux de santé mondiale. J’ai pu échanger avec mes différents collègues européens et mondiaux engagés sur ce sujet et intervenir à cette occasion sur les enjeux des négociations internationales pour prévenir les pandémies.

Ce déplacement a été organisé avec l’ONG Action Santé Mondiale, dans le cadre du club parlementaire sur la solidarité internationale que nous avons lancé avec l’UNICEF le 10 octobre dernier.

La santé mondiale doit rester une priorité de notre politique de solidarité. Il s’agit de protéger nos compatriotes en protégeant le monde entier. Au-delà, notre aide publique au développement doit faire l’objet d’un réel travail de long terme aussi bien en termes de priorités que de financement. A ce titre, je reste particulièrement engagé pour parvenir à l’élaboration d’une nouvelle loi de programmation pour les prochaines années.