Nous, membres de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances de l’Assemblée nationale, condamnons fermement la menace de destruction, sur le sol français, de millions de moyens de contraception, résultant du choix de l’administration Trump de mettre fin aux programmes de planification familiale de l’USAID.
Ces produits, financés pour soutenir des femmes dans des pays à faibles revenus, pourraient encore être utilisés et contribuer à sauver des vies. Une grande partie de ces contraceptifs ne périme pas avant 2027, voire 2031.
Les détruire constituerait un gaspillage sanitaire et financier inacceptable, alors même que des millions de femmes dans le monde restent privées d’un accès sûr et régulier à la contraception. Au-delà de l’atteinte à l’autonomie des femmes, cette privation entraîne chaque année des grossesses non désirées, des complications médicales parfois mortelles et compromet gravement la lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles.
Nous ne pouvons accepter qu’un agenda politique conservateur, hostile aux droits des femmes, prive ainsi des milliers de femmes de produits de santé essentiels.
Nous appelons solennellement le Président de la République à intervenir sans délai pour empêcher ce gâchis et engager, avec nos partenaires internationaux et les organisations humanitaires, une redistribution rapide de ces contraceptifs vers les pays qui en ont le plus besoin.
La France, qui s’est toujours voulue à l’avant-garde de la défense des droits des femmes, doit transformer cette menace en un geste fort de solidarité et d’humanité.
Membres signataires de la Délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes :