Ce mois-ci, je me dois de débuter par une précision concernant mon expression politique sur ce site. Au regard des règles qui régissent le financement des campagnes électorales et du fait que ce site est financé sur l’enveloppe budgétaire de l’Assemblée nationale dédiée au frais de communication, je ne pourrai pas m’exprimer ici sur les élections européennes. Je le ferai par contre via les réseaux sociaux. Cette règle s’applique bien entendu à tous les parlementaires et tous les élus de manière générale.
Ceci étant dit, je tiens maintenant à répondre à une remarque qui m’a été adressée à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Plusieurs personnes m’ont interpellé sur le fait qu’il était surprenant que nous continuions à légiférer alors même que le Grand Débat avait lieu. Le Grand Débat a bien entendu était un moment de participation citoyenne important et attendu. Le nombre de citoyens ayant pris part à cet exercice démocratique, plus d’un million, un record pour notre pays, nous a démontré la forte volonté des Françaises et des Français d’être davantage associés à la construction des politiques publiques : je formule le vœu que nous reproduisions cet exercice de manière régulière à compter d’aujourd’hui.
Le temps du débat touche aujourd’hui à sa fin et les décisions à prendre seront annoncées dans les semaines à venir.
Ce moment démocratique ne devait cependant pas nous faire perdre de vue que nous avons été élus en 2017 pour moderniser notre pays et notre modèle social, pour redynamiser notre économie, pour préparer l’avenir. Nous avons été élus pour agir et prendre des risques. Nous avons été élus pour faire ce que toute une classe politique refusait de faire depuis près de trente ans. Aussi, sur un certain nombre d’autres sujets, il était important que nous poursuivions notre action ces derniers mois afin d’apporter le plus rapidement possible des réponses se traduisant par des transformations de l’action publique. C’est pour cette raison qu’au cours des dernières semaines nous avons définitivement adopté le projet de loi de programmation de la justice 2018-2022 et le projet de loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises). C’est pour cette raison également que nous avons adopté en première lecture le projet de loi pour la construction d’une école de la confiance et celui relatif à l’organisation et la transformation de notre système de santé. Sur ces sujets, nous ne pouvions retarder une nouvelle fois les décisions à prendre, des décisions qui pour certaines, comme la fin du numérus clausus par exemple, aurait dû être prise il y a plus de quinze ans.
Pour les mêmes raisons, dans les semaines qui viennent, nous débattrons du projet de loi d’orientation des mobilités, puis du projet de loi relatif à la transformation de la fonction publique, texte sur lequel j’ai la responsabilité d’organiser les travaux au sein du groupe La République En Marche aux côtés de la rapporteure Emilie Chalas. Une fois ce dernier texte définitivement adopté, nous attaquerons alors le dernier grand chantier de cette première partie de quinquennat avec le projet de loi relatif au changement de système de retraite.