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Édito mensuel #36

Juin 2021

Au moment où je referme les pages du livre Journal de bord de l’Aquarius, un sentiment de culpabilité m’envahit. Le sentiment de ne pas avoir assez agi pour expliquer et défendre la cause des réfugiés au cours des dernières années. Je connais bien son auteur, Antoine Laurent, avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises sur la situation des migrants et les drames qui se passent depuis de nombreuses années maintenant en Méditerranée notamment. Dans son livre Journal de bord de l’Aquarius, Antoine Laurent revient sur son expérience à bord de l’Aquarius et au sein de l’association SOS Méditerranée. Il y décrit avec précision les réalités humaines auxquelles il a été confronté lui et les équipes de l’Aquarius ainsi que les enjeux géopolitiques qui se cachent derrière les différentes crises humanitaires qui existent et dont on ne parle quasiment pas.

Ce livre est un véritable hymne à l’engagement et à l’humanisme. Il interpelle aussi sur la froideur de nos sociétés européennes qui préfèrent ignorer ce qui se passe actuellement sur les routes de l’exil un peu partout à travers le monde. Un livre éclairant à lire absolument.

Bien entendu, l’accueil de toutes ces personnes qui quittent leurs pays en raison de la guerre, de la famine, de la pauvreté ou du changement climatique questionne nos sociétés. Des inquiétudes et des craintes peuvent exister. Je les entends et des explications doivent être apportées. Les parcours de ces femmes et de ces hommes doivent être expliqués. Ils ne traversent pas une partie de la planète au prix de leurs vies, au prix de leur dignité, pour l’obtention de quelques aides sociales dont ils n’ont nullement connaissance. Ils le font pour espérer vivre, tout simplement ! Ne ferions-nous pas de même si nous étions dans une situation comparable ? Face à ces drames humains, notre devoir est d’essayer de comprendre et d’accueillir ces personnes dans le respect de nos valeurs humanistes, ces valeurs qui font la grandeur de notre pays.

Hélas, rongée par ses doutes, notre société exprime aujourd’hui bien trop souvent ses peurs et sa haine vis-à-vis de ces hommes et ces femmes qui ont souvent connu des horreurs que nous ne pouvons pas même imaginer. Cela je ne peux l’accepter. Je ne le pourrai jamais, quelle que soit l’excuse donnée. Nous n’avons pas le droit de nous endormir dans notre richesse et notre égoïsme. Ce ne sont pas les valeurs de notre pays et de notre République. On ne peut s’enorgueillir d’être le pays de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, le pays des Lumières et avoir une telle attitude. En cela, le message d’Antoine Laurent – comme de toutes celles et tous ceux qui sont engagés au quotidien dans le secours ou l’accompagnement des réfugiés – doit être entendu et salué. Il doit nous inspirer et nous questionner sur nos actions.

Ces derniers jours, ces réflexions ont pris un tour particulier dans notre circonscription à Saint-Mandé. Après qu’un camp de réfugiés a été démantelé à Paris, plusieurs gymnases ont été réquisitionnés par l’État dans notre département pour mettre à l’abri plusieurs centaines de personnes. Il est d’habitude de tourner entre les villes pour opérer cet accueil, un accueil qui doit permettre à ces personnes de récupérer et de créer les conditions de leur accompagnement administratif, social, médical. Ces opérations sont menées maintenant depuis plusieurs années notamment à Vincennes. La ville de Saint-Mandé n’ayant jamais eu à accueillir de réfugiés a été cette fois-ci retenue. Si de nombreux Saint-Mandéens ont immédiatement fait connaître leurs disponibilités pour aider à l’accueil de ces personnes, je ne peux que déplorer le torrent de propos racistes, xénophobes, égoïstes qui se sont malheureusement rapidement répandus dans la ville ou sur les réseaux sociaux, certains de nos concitoyens donnant l’impression de participer à un concours d’amalgames immondes. Je regrette profondément ces attitudes qui ne sont pas l’expression d’une opinion, mais relèvent pour la plupart du code pénal. Il est normal que face à ces drames humains chaque territoire et chaque ville prennent leur part de responsabilité à un moment ou un autre dans la mise en place des dispositifs de solidarité pour des personnes qui ont souvent tout perdu en quittant leur foyer et leur pays ; ne l’oublions jamais.

Aussi, c’est avec la plus grande fermeté que je condamne ces propos. Face à la haine, le racisme et la xénophobie, l’inaction et le silence ne sont jamais une solution.

Si la question de la réquisition d’un gymnase, ou tout autre lieu public, venait à se représenter sur la commune de Saint-Mandé, j’y apporterai bien entendu de nouveau mon soutien. Comme je l’ai fait la semaine dernière et comme je l’avais fait les deux années où cela avait pris place à Vincennes. Par ailleurs, j’organiserai courant juillet à Saint-Mandé une réunion publique sur le sujet de l’accueil des réfugiés afin d’aborder plus en profondeur les raisons et la réalité de ces parcours migratoires, sur les politiques publiques que nous mettons en œuvre au niveau national et européen afin d’accueillir de la meilleure manière possible ces femmes et ces hommes dans nos pays. Des politiques publiques que nous améliorons depuis 2017, notamment en approfondissant la coopération européenne, en réduisant les délais d’étude des dossiers de demande d’asile et en améliorant nos politiques d’accueil et d’intégration. Des politiques que nous pouvons encore améliorer, que nous devons assumer et dont nous devons parler. C’est selon moi la meilleure des manières de lutter contre le repli sur soi, le rejet de l’autre et la haine. C’est selon moi l’attitude à avoir pour être à la hauteur des valeurs de notre République et de l’enjeu que représente l’accueil de ces personnes qui bien souvent sont des rescapées.

« Ce qui est sûr, c’est qu’aucun texte de loi, aucune politique d’immigration ne pourront catégoriser la diversité de leurs histoires. 233 migrants, ce sont 233 vies, 233 idées de l’espérance, 233 raisons de se retrouver sur la terre européenne au prix de lourds sacrifices. Des raisons qui ont d’ailleurs plutôt à voir avec l’Afrique qu’avec l’Europe, contrairement à ce que pensent tous ceux qui répriment les immigrés pour éviter l’appel d’air. Dans tous les cas, peu de gens en Europe ont l’obligeance de les nommer des rescapés, alors que tout dans leur parcours leur attribue cette définition. Les principes d’humanité nous somment de considérer ces étrangers avec respect. Et non avec défiance et en les stigmatisant »

Antoine Laurent, témoignage au lendemain d’une opération de sauvetage de l’Aquarius en 2016.

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