J’étais ce jeudi 23 juin à la Maison de la Prévention de Fontenay-sous-Bois avec Isabelle Rome, ministre déléguée auprès de la Première ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances. Cette visite s’est également faite avec mon collègue Mathieu Lefèvre, député du Val-de-Marne et le Préfét délégué à l’égalité des chances, Mathias Ott.
La Maison de la Prévention est un point d’écoute pour les jeunes, cette structure mène des actions diverses pour les droits des femmes, et en particulier contre toutes les violences.
- Des actions de prévention contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles : elle mène des actions de prévention dans les établissements scolaires, plus précisément dans les classes de troisième en abordant le sujet de la sexualité sous le prisme du consentement. La maison de la Prévention a, à cette occasion, rappelé le rôle primordial de l’infirmière scolaire qui détient un rôle majeur dans la discussion avec les adolescents, dans le recueil des confidences et joue un rôle également de prévention très importante.
- Des actions de prévention autour de l’hygiène féminine : l’objectif est d’aller vers des publics de femmes parfois isolées, en grande situation de précarité, issues de l’immigration afin d’ouvrir une discussion sur ce sujet et l’accès à la santé avec une gynécologue. Ce sont des relations de confiance qui aboutissent parfois après plusieurs années et qui permettent de créer des groupes de paroles où les femmes se sentent accompagnées, dans un cadre bienveillant. Plusieurs partenariats sont mis en place comme avec l’association Règles élémentaire. L’objectif est de redonner confiance à ces femmes, qu’elles puissent se sentir à nouveau valorisées ;
- Des actions de prévention sur la prostitution des mineurs : La Maison de la Prévention a également un partenariat avec le Mouvement du Nid qui organise des activité de prévention dans les établissements scolaires au regard de la hausse de mineures qui sont en situation de prostitution. Il y a actuellement une banalisation inquiétante et dangereuse de la marchandisation du corps et de la possibilité du recours à la prostitution qui n’existait pas il y a une dizaine d’années. Cette association demande l’application de la loi de 2016. L’accompagnement des femmes en situation de prostitution est difficile (accompagnement, régularisation, logement) puisqu’elles sont le plus souvent sous l’emprise d’un réseau, détruites psychologiquement et souvent mères dans des situations de grande précarité. Aujourd’hui, seulement 800 parcours de sortie ont été mis en place ce qui est bien en deçà de l’objectif.
- Une revalorisation nécessaire et urgente des métiers indispensables à l’accompagnement des jeunes : La Maison de la Prévention a ensuite rappelé l’implication nécessaire des villes afin de renforcer les actions, le maillage territorial et les moyens des professionnels. En effet, il y a aujourd’hui, une forte tension sur les métiers d’infirmières, de psychologues et d’éducateurs spécialisés. Ce sont des professions difficiles qui n’attirent plus les jeunes notamment au regard du salaire qui n’est pas assez attractif. Une plus grande difficulté réside encore plus en Ile-de-France avec les prix des loyers qui ne permet plus maintenant pour ces personnes, de vivre près de leur lieu d’exercice.
Les violences sexuelles et sexistes restent la lutte première du ministère comme l’a rappelée Isabelle Rome. Je reste moi-même engagé plus que jamais sur ce sujet. La Ministre a également annoncé avoir demandé dans le cadre des arbitrages budgétaires une hausse pour les parcours de sortie ainsi que l’augmentation des subventions afin que soit appliquée la loi de 2001 concernant les cours d’éducation à la vie affective et sexuelle dans les écoles.