Guillaume, quels sont les sujets sur lesquels vous êtes engagés et sur lesquels vous comptez particulièrement vous impliquer tout au long de votre mandat de député ?
Les sujets qui m’intéressent ne manquent pas, mais on ne peut cependant s’investir dans tous les projets de loi. Très concrètement, au cours de dernières années et pour les prochaines années qui viennent, je me suis tout particulièrement mobilisé sur ces grandes questions à l’Assemblée nationale :
- L’égalité entre les femmes et les hommes, notamment en tant que Vice-Président de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.
- Les questions liées à la santé mondiale et les droits et santé sexuels et reproductifs
- Les questions de mobilités et tout particulièrement sur la réalisation du Grand Paris Express et sur le développement du vélo, je suis vice-président du club des élus nationaux pour le vélo.
- La fonction publique et la relation avec les collectivités territoriales et la construction de la métropole du Grand Paris
- Sur le handicap et l’autisme, un sujet qui me tient à coeur avec Anne Broches, mon ancienne suppléante.
Plus généralement, quels sont les enjeux actuels de notre société ?
Il est important de prendre le temps d’échanger car nous vivons une période de transition, écologique et énergétique, sociale, démocratique, numérique, économique. Cette transition impacte notre société et nos modes de vie en profondeur. Dans ce monde, plus que jamais certainement, il est primordial que nous restions collectivement fidèles à nos valeurs républicaines et démocratiques au moment où nous avons devant nous des défis :
- Celui de moderniser notre économie, de la préparer aux 30-40 prochaines années. Nous avons notamment le défi de la formation professionnelle et de l’apprentissage à relever. Et de manière urgente.
- Le défi de l’égalité entre les femmes et les hommes. Sur ce sujet-là, l’un de ceux qui m’a poussé un jour à m’engager en politique, c’est simple, je pense qu’il ne faut plus rien laisser passer. Oui, il n’est pas normal que les violences envers les femmes soient si élevées. Oui, il n’est pas normal que les écarts de salaires soient si importants et que les tâches ménagères soient encore réparties de manière si déséquilibrée. Oui, il n’est pas normal que nous soyons si loin de la parité dans le monde politique et dans les conseils d’administration des grandes entreprises. Le monde change. Et il n’est pas la propriété des hommes.
- Le défi de la transition énergétique et de la réduction des inégalités. Nous devons préserver notre monde. Nous ne devons pas avoir peur de favoriser les investissements, mais nous ne devons pas non plus avoir peur de parler d’une meilleure répartition des richesses. Il en va de la survie de notre planète et des générations futures, tout simplement. Ici, je tiens d’ailleurs à dire qu’au niveau local, enfin métropolitain, nous devrons arriver à un consensus sur la construction de la Métropole du Grand Paris. Nous devrons toutes et tous arriver à trouver un consensus qui n’oublie par la place du citoyen.
- Le défi européen enfin, d’autant plus accru depuis les résultats des dernières élections du Parlement européen et la poussée de l’extrême droite. Nous devons continuer notre combat pour une Europe plus démocratique, plus juste, plus solidaire et plus innovante.
Guillaume, comment souhaitez-vous faire évoluer le rôle du député ?
Avec la fin du cumul des mandats dans l’espace, le député doit pleinement remplir sa fonction de représentant de la Nation. Il doit en permanence avoir à l’esprit la poursuite de la recherche de l’intérêt général de la Nation. En tant que député, je ne considère pas mon mandat comme celui d’un maire bis.
L’un des grands enjeux des années à venir va être de réinventer le rôle du député au niveau local, c’est-à-dire de sa circonscription d’élection. Son rôle n’est pas de concurrencer les élus locaux dans leurs compétences. Non, son rôle est d’expliquer au niveau local l’intérêt des lois et leur mise en place. Son rôle est aussi d’associer les citoyens à leur évaluation, mais aussi de tirer du terrain des propositions d’améliorations législatives à porter au niveau de l’Assemblée.
Pour y arriver il nous faut changer les pratiques et recréer du lien entre les citoyens et le législateur. C’est pourquoi, je propose la mise en place d’espaces participatifs où je présente avec mon équipe, en moyenne une fois par mois, les projets de loi en cours pour les mettre en débat et l’actualité législative, ainsi que l’action gouvernementale. Je tiens à ces moments ouverts à toutes et à tous, car j’ai besoin de remontées des citoyens pour « mieux faire la loi ». C’est pour cette raison également que je tiens à rencontrer le plus souvent possible les acteurs politiques, économiques, associatifs de notre territoire.