Avec Facebook, Twitter, Telegram, une puissance malfaisante peut désormais susurrer à l’oreille des citoyens de nos pays démocratiques et la menace peut devenir…virale
Florence Parly, Ministre des Armées lors du lancement du rapport CAPS-IRSEM en septembre 2018
Dans le contexte actuel et notamment face à la crise sociale et économique que nous traversons, il est indispensable que les citoyens, les responsables politiques et les personnalités publiques vérifient systématiquement la fiabilité des informations qui circulent sur le web et notamment les réseaux sociaux.
Les libertés d’expression et de la presse sont garantes d’une société démocratique. Les médias et les acteurs du numérique ont une responsabilité vis-à-vis des individus qui contribuent à propager des fausses informations.
Les campagnes massives de fausses informations constituent un péril pour notre démocratie pouvant entrainer des évènements tragiques et irréversibles comme des violences ou des représailles basées sur des rumeurs.
Ces campagnes peuvent également modifier le cours normal des processus électoraux par l’intermédiaire de faux profils et comptes qui alimentent des fakes news et font « remonter » une fausse information avec plusieurs milliers de partages.
Les conséquences des fakes news sont très lourdes pour nos démocraties, c’est pourquoi une loi contre les fausses informations a définitivement été adoptée fin novembre 2018 en France.
Néanmoins, la plus grande campagne de déstabilisation contre la candidate Clinton a été une cyberattaque de haut niveau menée par des hackers russes, qui ont réussi à accéder à la boîte mail du directeur de campagne de Hillary Clinton, Jonh Podesta. L’accès à plus de 50 000 emails de Podesta et la fuite d’informations stratégiques ou sensibles, ont considérablement avantagé Donald Trump. L’équipe de campagne de la candidate Clinton ne démentait pas les informations dévoilées par les hackers, mais accusait directement le gouvernement russe et WikiLeaks d’être les responsables de cette cyberattaque pour aider le candidat Trump.
Marine Le Pen elle-même a mentionné l’existence d’un compte caché. Finalement, la rumeur a été discréditée et plusieurs enquêtes journalistiques ont prouvé que ces documents étaient de fausses informations, sans que cela ait eu un impact sur l’électorat français.
Les défis de demain seront de plus en plus complexes avec l’utilisation des réseaux fermés pour propager des fausses informations. Cela a déjà commencé, comme c’était le cas lors de la campagne présidentielle au Brésil, où WhatsApp était le réseau privilégié pour la désinformation.
Pour aller plus loin :
https://www.gouvernement.fr/fake-news-guide-des-questions-a-se-poser-face-a-une-information
https://club.bruxelles2.eu/wp-content/uploads/2018/09/manipulationsinformationetud@irsem180904.pdf