Septembre ou le mois des grands plans
Au moment où j’écris ces quelques lignes nous sommes dans l’attente de l’annonce du remaniement gouvernemental. Un moment toujours particulier et important. Un exercice difficile dans les faits pour l’exécutif. Un tourbillon politique et médiatique pour notre pays sur lequel nous avons peu de prises. Un phénomène toutefois relativement normal et qu’il faut accepter. Qui plus est en démocratie. Cette notion je la reprends du discours que le Premier ministre a prononcé lors des journées parlementaires de la République En Marche début septembre. Une réflexion intéressante. Ce phénomène ne doit pas pour autant nous écarter de nos responsabilités et de l’action de transformation que nous menons depuis plus de quinze mois.
En septembre, trois plans importants ont été présentés : je veux revenir dessus.
La stratégie pour lutter contre la pauvreté d’abord. Présentée par le Président de la République le 13 septembre, elle s’articule autour de cinq objectifs : rompre définitivement avec la reproduction de la pauvreté, garantir au quotidien les droits fondamentaux de tous les enfants, garantir un parcours de formation à tous les jeunes jusqu’à 18 ans, rendre les droits sociaux plus accessibles, accompagner durablement vers l’emploi ceux qui en ont le plus besoin. Notre engagement dans cette politique est total car il n’est plus possible que dans la France d’aujourd’hui il faille attendre six générations en moyenne pour sortir de la pauvreté. Nous affectons à cette politique une enveloppe budgétaire de 8,5 milliards d’euros pour les quatre prochaines années.
Le plan santé ensuite qui a été présenté également par le Président de la République le 18 septembre. Notre système de santé est à bout de souffle. Le constat est partagé par l’ensemble des acteurs concernés. Trois orientations ont été prises : améliorer la qualité des prises en charge pour tous et sur tout le territoire ; créer un collectif de soins au service des patients et redonner aux professionnels en exercice du temps pour soigner ; adapter les métiers et les formations aux enjeux de demain. 3,4 milliards d’euros vont être consacrés à ce plan dont 1 milliard en faveur de l’investissement hospitalier. Nous repensons notre système de santé avec une ambition : remettre le patient au centre pour garantir à chaque Français un accès à des soins pertinents et de qualité.
Le plan vélo enfin qui a été présenté à Angers le 14 septembre par le Premier ministre Edouard Philippe accompagné des ministres François de Rugy et Elisabeth Borne. C’est un plan attendu depuis des années. Doté de 350 millions d’euros sur cinq ans, ce plan va nous permettre de développer et sécuriser les pistes cyclables, de lutter contre les vols de vélos, de renforcer l’apprentissage dès l’école de ce mode de déplacement doux. Aujourd’hui, 85% des Français sont préoccupés par le réchauffement climatique et ses conséquences. Pour lutter contre ce phénomène et préserver notre planète, nous allons devoir changer notre modèle de société. Nous nous demandons par moment en quoi cela consiste et ce que nous pouvons faire ? Et bien le vélo, ce mode déplacement simple d’utilisation, peu onéreux, rapide, pratique, en phase avec notre époque et qui s’adresse à tous sans distinction sociale ou géographique en est un symbole. Qui plus est, ce mode de déplacement est bon pour la santé : son développement devant nous permettre de réaliser 5 milliards d’euros d’économie chaque année. Nous devons donc changer de braquet !
Je tiens à mettre en lumière ces trois plans, car ils ont été trop peu relayés ces dernières semaines. Peut-être que ces informations étaient trop positives pour être largement diffusées ? La question se pose. Est-il normal que notre société démocratique ne se focalise que sur le négatif ou la polémique ? Il en a été de même d’ailleurs pour le projet de loi pour l’accompagnement vers la croissance et la transformation des entreprises d’ailleurs ( loi Pacte ). Je le regrette tant leur impact sur notre société est important. Ils permettent de mieux comprendre l’équilibre de la politique que nous conduisons, bâtie sur trois piliers : libérer, protéger, réunir. Une politique tournée vers l’émancipation, la bienveillance et l’avenir qui va transformer en profondeur notre pays.