Le président de la République a prononcé ce matin un discours puissant donnant des pistes concrètes et pragmatiques pour transformer la colère actuelle de nos concitoyens – compréhensible – en solutions. Pour un nouveau contrat social s’appuyant sur une méthodologie pour une transition qui ne laisse personne de côté. C’est ce chemin que nous devons prendre tous ensemble !

Le président de la République a dit « comprendre » et « partager » la crainte de certains de nos concitoyens d’ « être laissés pour compte, de payer la transition énergétique sans en bénéficier ».  Si l’urgence est à la transition, tout doit être mis en œuvre pour l’accompagner socialement. Je partage cette ambition.

Dans cette période exigeante, nous devons arrêter d’opposer ruraux et urbains, métropoles et périphérie. Nos concitoyens vivent des situations difficiles dans tous nos territoires. « Il y a dans ce qui s’exprime, quelque chose qui vient de plusieurs décennies. Une colère sourde face à ces pouvoirs qu’ils sentent loin d’eux, indifférents. » La politique d’aménagement du territoire a amené les ménages les plus modestes à s’installer dans les périphéries, dépendant de la voiture individuelle et dans des pavillons souvent mal isolés. Nous devons regarder cette réalité en face et construire des solutions adaptées à chaque territoire.

Construisons ensemble un nouveau contrat social

Le président propose de « bâtir un agenda de solutions et de protection durant les trois mois qui viennent, en mobilisant l’ensemble des territoires, des acteurs sociaux, des citoyens », pour faire émerger des solutions « concrètes, accessibles ». Il a souligné qu’il souhaitait que « toutes les associations intéressées puissent, y compris localement, y participer et qu’ainsi les représentants des « gilets jaunes » dans chaque région puissent également y prendre part et proposer des solutions ». Je vous proposerai dans notre circonscription des temps d’échanges sur le sujet dans les semaines à venir. Ce sujet nous concerne toutes et tous, et nous sommes toutes et tous une partie des solutions à apporter.

Les principales annonces sur l’énergie

Le président de la République a rappelé que nous fermerons toutes les centrales à charbon pendant le quinquennat, et la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici à 2035. « Ce mouvement commencera à l’été 2020 avec l’arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim », puis se prolongera avec la fermeture de 4 à 6 réacteurs avant 2030.

Par ailleurs, d’autres annonces sont faites aujourd’hui : le triplement du parc éolien terrestre d’ici 2030 et le quintuplement de la production d’énergie solaire d’ici 2030. Tout cela ne signifie pas que nous allons sortir du nucléaire, mais que nous allons sortir des énergies fossiles et atteindre dès 2035 un mix électrique composé à moitié seulement de nucléaire.

Concernant le prix du carburant, le président de la République s’est engagé à « adapter toute nouvelle hausse de la taxe sur les carburants à l’évolution des marchés internationaux du pétrole », pour ne pas faire subir à ceux qui n’ont pas le choix une double hausse, si l’envolée des cours venait à se reproduire. Il s’agit donc de « permettre d’avoir tous les trimestres un rendez-vous pour atténuer les effets éventuels d’une hausse ».

Enfin, concernant la question encore plus large des « relations entre les citoyens et l’État, et au-delà la question du fonctionnement même de l’État : les pouvoirs de l’État, les relations avec les autres acteurs publics, notamment les collectivités locales, les lobbies, les forces de pression », le président de la République a annoncé qu’il prendra une initiative dans les semaines à venir.

Je tiens ici à saluer l’ensemble des ces annonces et la méthode proposée. C’est cette direction qu’il nous faut prendre de manière responsable et audacieuse. C’est aujourd’hui qu’il faut agir en prenant en compte les difficultés sociales qui existent. Demain il sera trop tard.

Retrouvez le discours du Président dans son intégralité via ce lien