Je souhaite mettre l’accent sur deux mesures du gouvernement en faveur des quartiers prioritaires où les risques d’accroissement des inégalités sont forts en cette période de crise sanitaire, économique et sociale.

• Maintenir le lien avec l’école

• Soutenir financièrement les associations de proximité, le cœur des quartiers

Renforcer l’accès numérique à l’éducation et l’accompagnement par mentorat

Le Gouvernement a annoncé, lundi 20 avril, le lancement d’un plan de 15 millions d’euros, immédiatement mobilisable, en faveur des quartiers prioritaires pour renforcer l’accès numérique à l’éducation et l’accompagnement par mentorat.

Le plan, présenté par les ministères de l’Éducation nationale et de la Ville et du Logement, a trois objectifs principaux :

1. Acheter et distribuer du matériel informatique et de connexion aux élèves des quartiers n’ayant pas les outils nécessaires pour le suivi éducatif à distance.
2. Renforcer l’accompagnement en doublant le nombre d’élèves bénéficiant de mentorat.
3. Mettre en place un dispositif d’aide aux associations de très grande proximité pour soutenir les actions de solidarité dans les quartiers.

Plus de 9 millions d’euros sont mobilisés par le ministère de la Ville pour renforcer l’ambition scolaire pendant le confinement mais aussi investir pour l’avenir. L’objectif est d’amplifier l’action débutée par certaines préfectures et rectorats pour acheter des tablettes numériques et des clés 4G en l’élargissant à l’ensemble des quartiers prioritaires.

Ce programme exceptionnel s’appuie d’abord sur les 80 Cités éducatives lancées en 2019 par les deux ministères. Les crédits 2020 des Cités éducatives seront immédiatement mobilisables pour ces actions. Ces équipements seront mis à disposition, en s’appuyant sur les établissements scolaires, les associations et les collectivités, d’élèves des quartiers prioritaires qui en ont besoin dans le cadre de leur travail à domicile.

Si l’accès au numérique est important pour suivre les cours, l’accompagnement scolaire est un complément essentiel dans le contexte actuel où le confinement accroît les risques de décrochage scolaire des élèves les plus en difficulté. Les ministres ont souhaité amplifier de façon inédite le soutien apporté aux grands acteurs associatifs spécialisés dans le tutorat et le mentorat en s’appuyant sur les initiatives lancées par ces collectifs associatifs : #mentoratdurgence et #réussite virale.

L’objectif est d’assurer le suivi de 30 000 jeunes d’ici le mois de juillet, soit un doublement des élèves suivis actuellement, afin d’assurer un accompagnement immédiat, mais aussi préparer l’après-confinement.

Pour orienter de nouveaux mentors et tuteurs vers ces associations, un appel au volontariat est lancé aux personnes en service civique et à tout bénévole (étudiant, actifs, retraités), notamment ceux qui se sont déjà manifestés sur la plateforme Jeveuxaider.gouv.fr.

Soutenir les associations de proximité, le cœur des quartiers

Chaque jour, au sein des quartiers, les associations se mobilisent, innovent, créent des solutions pour poursuivre cet accompagnement au quotidien. Les petites associations de très grande proximité jouent un rôle particulier en cette période en apportant des réponses très concrètes au plus près des besoins locaux qui sont apparus avec le confinement.

5 millions d’euros sont mobilisés sans attendre la nouvelle programmation des contrats de ville, pour soutenir l’action au quotidien de ces acteurs de proximité et faire face aux dépenses de fonctionnement nécessaires à leur pleine mobilisation durant toute la période de crise que nous traversons.

Ce fonds exceptionnel permet d’obtenir des subventions jusqu’à 2 500 euros par association.

1. Toute association peut bénéficier de cette aide si, pour assurer son action de solidarité, elle a des difficultés de ressources pour faire face à ses dépenses de fonctionnement. L’action que mène l’association pendant la crise du Covid-19 est en lien avec l’action menée toute l’année. Sous certaines conditions, l’association est éligible si elle a fait évoluer son action pour prendre en compte les besoins des habitants des quartiers durant la période de crise sanitaire.
2. Ces petites associations en difficulté peuvent se signaler auprès du délégué du préfet ou de leur député ou maire, qui assurera le relais.
3. Les associations doivent déposer une demande de subvention sur la plateforme Dauphin en précisant la nature de leurs besoins, en indiquant le montant de la subvention exceptionnelle nécessaire pour poursuivre leur action pendant la crise sanitaire.
4. Le fonds est immédiatement disponible et le montant de la subvention exceptionnelle par association est plafonné à 2 500 euros.

J’invite toutes les associations  œuvrant en quartiers prioritaires qui voudraient faire la demande de cette aide à contacter mon équipe pour être soutenues dans leurs démarches.