«Alors que 60% des trajets effectués en France en temps normal font moins de 5 km, les semaines à venir représentent une occasion pour de nombreux Français, d’ores et déjà cyclistes ou non, de choisir le vélo pour se rendre au travail ou faire des déplacements de proximité. Pour encourager ce mouvement, nous renforçons la sécurité des cyclistes en soutenant le développement des pistes cyclables temporaires et nous incitons le plus grand nombre à utiliser le vélo en prenant en charge des réparations, l’installation de places de stationnement ou encore des formations. Etat, cyclistes, collectivités territoriales, entreprises, associations : chacun a un rôle à jouer pour faire du déconfinement un moment propice au vélo, un mode de transport bon pour la santé, pour la planète et pour le porte-monnaie » a déclaré Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports s’est engagé notamment à l’accélération des textes permettant la mise en place du forfait mobilités durables qui permettra aux entreprises d’aider à hauteur de 400€ par an leurs employés utilisant le vélo, le covoiturage ou d’autres mobilités partagées pour se rendre au travail.
20 millions d’euros sont mobilisés dans le cadre du programme de certificat d’économie d’énergie « Alvéole ». Ce plan sera déployé en partenariat avec la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) et comprendra :
– Un « coup de pouce réparation vélo » avec une prise en charge exceptionnelle jusqu’à 50 euros d’un montant hors taxe pour la remise en état d’un vélo au sein d’un réseau de réparateurs référencés. La sortie du confinement peut être l’occasion pour des Français propriétaires d’un des 30 millions de vélo existants de faire des réparations pour circuler en sécurité. Le prix moyen d’une réparation varie selon l’ampleur des opérations à réaliser (changement de chaîne, frein, pneu, dérailleur…), mais une prise en charge à hauteur de 50 euros HT permet de couvrir une partie importante des frais. La liste des réparateurs engagés dans la démarche sera accessible sur une plateforme en ligne disponible prochainement.
– Une prise en charge jusqu’à 60% des coûts d’installation de places de stationnement temporaires pour vélo.
– Des formations gratuites “coup de pouce remise en selle” pour apprendre à circuler en sécurité : de 1 à 2 heures d’apprentissage, individuellement ou en petit groupe, avec un moniteur expérimenté. La liste des moniteurs agréés sera accessible sur la même plateforme que le “coup de pouce réparation”.
– Ce plan s’accompagne d’une accélération de la mise en place du forfait mobilités durables : le décret d’application dans le secteur privé doit avoir lieu très prochainement. Ce forfait permet aux employeurs de prendre en charge jusqu’à 400 euros les frais de déplacement de leurs salariés sur leur trajet domicile-travail effectué à vélo (ou en covoiturage ou à l’aide d’autres services de mobilité partagée).
Un développement des pistes cyclables temporaires pour des trajets sécurisés
Le Gouvernement prend des mesures de soutien à la mise en place de ces pistes cyclables temporaires par les collectivités territoriales :
• Soutien technique par les services de l’Etat : le Cerema, opérateur du ministère de la Transition écologique et solidaire, a diffusé des fiches pratiques à destination des gestionnaires de voirie. A la demande d’Elisabeth Borne, Pierre Serne, président du Club des villes et territoires cyclables, assure un travail de facilitation et de coordination des initiatives prises par les collectivités territoriales pour développer l’usage du vélo dans la période.
• Simplification réglementaire : la mise en place d’installations temporaires telles que des pistes cyclables temporaires et des aménagements piétons temporaires sera dispensée d’autorisations préalables, notamment des Architectes des Bâtiments de France.
• Soutien financier de l’Etat : le fonds de dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) est mobilisé par les préfets pour cofinancer des pistes cyclables temporaires au cas-par-cas avec les collectivités territoriales qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes.
Le schéma de pistes temporaires dans le Val-de-Marne
Dans cette optique, le département du Val-de-Marne s’engage à créer des pistes cyclables sur les voiries suivant les itinéraires des principales lignes de transport en commun.
Les travailleurs utilisant habituellement les lignes de métro 1, 7, 8, les lignes de RER A, B, C, D, E et les lignes de bus 393 et TVM pourront se déplacer à vélo sur des routes où sera réalisé un marquage au sol de couleur jaune. « Des logos de vélo aux entrées des voies réservées et une signalisation par des panneaux réglementaire seront installées dans un premier temps. Ensuite, les aménagements seront confortés progressivement par du mobilier urbain léger type potelet ou balisette », décrit le département.
Parce qu’une carte vaut souvent mieux qu’un discours, voici en rouge et jaune les itinéraires de déconfinement, autrement appelés pistes sanitaires.