Ce dimanche 1er novembre, je me suis rendu à l’église Notre-Dame de Vincennes pour assister à la messe de la Toussaint. Je m’y suis rendu pour être aux côtés des Catholiques de France suite au terrible attentat islamiste qui a frappé l’église Notre-Dame de Nice le jeudi 29 octobre et qui a coûté la vie à trois personnes. Une nouvelle fois, cette attaque meurtrière et préparée a frappé notre pays tout entier. Dans cette épreuve, nous devons rester unis et continuer à combattre sans relâche cet obscurantisme qui a fait de la France, de pays européens, de nos valeurs et de notre mode de vie, une cible. J’ai d’ailleurs ici une pensée émue et solidaire pour nos amis autrichiens qui viennent eux aussi d’être lourdement frappé par le terrorisme islamiste dans leur capitale, à Vienne.
Ces derniers jours, vous avez été nombreux à m’interpeller pour me faire part de votre effroi face à cette violence renouvelée et sur l’importance de combattre plus fortement le terrorisme islamiste. J’entends votre préoccupation sur ce sujet majeur : sachez pouvoir compter sur ma mobilisation la plus totale dans cette lutte. Depuis le début de ce quinquennat, nous avons pris de nombreuses mesures pour renforcer nos services de renseignement et de sécurité, pour renforcer nos armées aussi. Nous avons augmenté les budgets dédiés et accru notre vigilance. Et nous allons continuer cette action bien entendu. Contrairement à ce que certains appellent de leurs vœux, cette lutte continuera cependant à s’inscrire dans le respect de nos valeurs et notre État de droit. Nous ne devons à aucun moment céder cela à ceux qui veulent voir notre démocratie tomber.
Ces derniers jours, je le sais, une réelle morosité a gagné notre pays tout entier, ces attentats et la hausse de la menace terroriste venant s’ajouter à la crise sanitaire la plus grave que nous ayons connue depuis longtemps. Je sais que la décision qui a été prise par le Président de la République et que je soutiens totalement, est difficile. Une nouvelle fois, nous devons pour un temps changer nos habitudes pour rester le plus possible chez nous afin de lutter contre la propagation de ce virus. Si nous faisons cela, c’est pour sauver des vies et protéger notre système hospitalier, protéger nos soignants à qui nous devons tant. Face à la violence de cette deuxième vague que nous connaissons, il n’y a pas d’autre choix.
Ce deuxième confinement n’est évidemment pas le même que celui que nous avons connu au printemps dernier. Je vois bien les questions qui se posent et qui sont nombreuses, notamment concernant la survie de nos commerces de proximité. Les décisions qui sont prises sont je le sais difficiles, mais elles sont nécessaires. Nous devons aujourd’hui briser cette deuxième vague qui touche notre pays en faisant prendre conscience à chacune et chacun de la gravité de la situation sanitaire. Cela passe par une réduction drastique de nos interactions. Au début de ce second confinement, je suis bien entendu préoccupé par la situation de nos commerces et j’espère qu’ils pourront rouvrir le plus rapidement possible. Au demeurant, l’État et les collectivités continuent de les accompagner. Ma première préoccupation va néanmoins à celles et ceux qui ont le moins, à celles et ceux qui sont dans la pauvreté, au chômage ou en train de perdre leur emploi. Dans cette période de crise, avant de parler du monde de demain, nous devons surtout penser au monde d’aujourd’hui et être vigilants à mettre tout en œuvre pour renforcer nos solidarités et protéger le plus possible nos concitoyens qui en ont besoin. C’est tout le sens du report de l’entrée en vigueur de la réforme du chômage et du renforcement du plan pauvreté.