Cette proposition de loi reprend en grande partie les conclusions du rapport remis par Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot au Premier ministre en septembre 2018 et l’enrichit de nouvelles propositions ayant pour finalité une sécurité plus efficace. Nous voulons continuer à concrétiser des avancées attendues de longue date par les forces de l’ordre, tenant à leur offrir une meilleure protection. En effet, des policiers, gendarmes, parfois leurs proches sont menacés, parfois de mort parce qu’il sont policiers.Leurs identités et parfois divulgués sur les réseaux sociaux, avec des messages incitant à la haine. C’est intolérable. C’est la traduction d’un engagement du président de la République devant les forces de l’ordre de mieux les protéger avec l’interdiction de diffusion d’images visant à leur nuire et le renforcement des peines pour ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre. Il ne s’agit pas d’interdire de filmer ou de photographier les forces de l’ordre, mais de diffuser leurs images. Nous renforçons les peines en cas de diffusion d’images avec l’intention de nuire.
Cette PPL s’inscrit dans la réalité du terrain : les forces de l’ordre travaillent entre elles et il est déterminant que leur articulation permette une collaboration de qualité pour permettre d’assurer la sécurité de tous. Cet objectif conduit à clarifier les rôles et les missions de tous, tout en respectant les identités et les missions de tous les acteurs concernés : police nationale, police municipale, gendarmerie et sécurité privée . En effet, le renforcement du continuum de sécurité ne pourra se faire que si le rôle et la valeur de chacun est pleinement reconnue.
Les polices municipales doivent poursuivre leur montée en compétences et explorer de nouvelles modalités d’action, en complément des forces de l’État et dans le respect de la répartition des rôles avec les policiers et gendarmes nationaux, et renforcer leur rôle de proximité sur le terrain. Il ne s’agit pas de remplacer la police nationale par la police municipale mais de mieux travailler ensemble. Les actes d’enquête resteront de la compétence de la police nationale et de la gendarmerie.
Le secteur de la sécurité privée doit, comme partenaire des forces de sécurité, continuer à se structurer en interne et consolider ses exigences en termes de formation des agents en vue d’assurer partout les prestations de haut niveau qui sont attendues. Il doit aussi être mieux contrôlé : ous souhaitons que soit mieux encadré le recours à la sécurité privée. En plein croissance, le secteur est confronté à des critiques alors que ses acteurs sont un maillon essentiel du continuum de sécurité dans le pays, notamment dans un contexte de préparation de grands événements comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques de 2024. Dans ce cadre, nous proposons :
Les forces de l’État doivent conserver leur rôle structurant pour la sécurité de l’ensemble des Français en conservant l’ensemble de leurs prérogatives. Tout doit être fait pour leur assurer les meilleurs moyens de leur action et qu’elles puissent effectivement assurer partout sur le territoire l’ensemble des missions qui leur ont été confiées.
La PPL crée un régime juridique de captation d’images par voie aérienne, aujourd’hui pratiquée en l’absence de cadre clair. Elle prévoit d’autoriser les services de l’État concourant à la sécurité intérieure et à la défense nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne, ce en fixant les garanties qui assurent le respect des libertés publiques.
Pour en savoir plus consultez le dossier législatif sur le site de l’Assemblée nationale.