Le point d’indice n’augmentera pas cette année en raison de la forte disparité qu’il entraine. Il s’agit en effet d’une mesure inéquitable et très couteuse pouvant s’élever jusqu’à 2 milliards d’euros. L’augmenter de 1% entrainerait une augmentation d’une quinzaine d’euros environ pour les plus bas salaires alors qu’il augmenterait mécaniquement d’une centaine d’euros pour les agents publics les mieux rémunérés. Le choix du Gouvernement est donc de privilégier le pouvoir d’achat des agents de catégorie C : le projet de loi de finances pour 2022 prévoira une augmentation entre 40 et 100 euros net par mois. Cette mesure concernera 1,2 millions d’agents des trois versants de la fonction publique.
La prise en charge de la complémentaire sera augmentée de 25 à 85 euros selon l’ancienneté, montant auquelle s’ajoutent les 15 euros de prise en charge forfaitaire de la complémentaire santé. Celle-ci s’appliquera à tous les agents de l’Etat à compter du 1er janvier 2022 et d’ici 2026 pour la Territoriale et l’Hospitalière.
Plus de 10 000 agents de l’Etat de catégorie B et C bénéficieront en 2022 d’une promotion de grade, en particulier dans les filières les plus féminisées. Les agents promus après un concours verront désormais leur rémunération intégralement maintenue pendant toute la durée de leur préparation et de leur scolarité. Enfin, une prime annuelle de 500 euros sera versée aux maitres d’apprentissage qui participent à la transmission des compétences. Par ailleurs, des mesures sectorielles seront prises dans les filières les plus féminisées et un baromètre de l’égalité sera mis en place, à l’instar de l’index égalité professionnelle dans le privé.
Pour finir, 130 millions d’euros seront consacrés à la réduction des écarts salariaux entre les ministères et les services déconcentrés et les administrations centrales afin de mettre fin à certaines situations injustes et pour favoriser les mobilités.